lundi 5 décembre 2011

Casus Belli n°1



Pardon ? Encore ?
Et oui, encore ! Voici donc le quatrième n°1 pour cette revue mythique connue de tous les rôlistes. Alors, je pourrai m'attarder sur toutes les raisons d'un nouveau démarrage, après la très prometteuse V3 concoctée par Stéphane Gallot et Tristan Blind (chapeau les gars !), mais non.
Tournons nous plutôt vers l'avenir. Ou plutôt penchons-nous sur cette nouvelle mouture.
Premier constat, les deux rêveurs sus-nommés sont toujours là et c'est tant mieux, mais on voit également revenir les grands anciens : Didier Guisérix en chef de rédaction, Croc, Tristan L'homme, Philippe Rat, content de vous retrouver !
Alors, Casus belli v4 c'est que du vieux pour les nostalgiques ?
Que nenni : un nouveau format de 256 pages (oui, oui : 256 !!!), une belle mise en page, des tonnes de news et d'articles, des aides de jeux, des scénarios, un jeu d'initiation complet... Bon, la liste est trop longue, pour le sommaire c'est par ici :
http://www.black-book-editions.fr/index.php?site_id=238
Rendez-vous donc compte par vous-même !
Et puis, puisqu'il faut en parler, pour 9,50€, un bimestriel aussi copieux, ça ne se boude pas. Un dernier argument pour vous convaincre ? Allez, c'est Noël, faites-vous offrir votre abonnement ;o) !
Quant à moi, je suis déjà convaincu, mais on n'oublie jamais c'est premières amours. Laissons lui juste le temps, et donnons lui les moyens, de tenir toutes ses promesses.
Bonne continuation !
Et merci !
Pour la foi et le rêve..

jeudi 29 septembre 2011

Dimension Super Héros !



Début 2012 va sortir aux Editions Rivière Blanche un recueil de nouvelles consacré aux super héros. Mais point de Spiderman ou autre Batman ici, non, les personnages mis en scène sont tous issus de notre bonne vieille France. Il s'agit des héros de l'univers Hexagon, peut-être moins connus, mais tout aussi intéressants. Pour en savoir plus à ce sujet, faites donc un tour sur le blog de Romain (Rom1) d'Huissier (le lien est juste à droite de l'écran)
Pourquoi est-ce que je vous parle de ça ? Il se trouve que j'ai participé à ce recueil et réalisé un texte sur le héros Kit Kappa, pratiquant d'arts martiaux et mystique. Et que cela a été une excellente expérience, je m'y suis beaucoup amusé, mais je soupçonne Romain de ne pas avoir choisi au hasard de me confier ce personnage ;o) .
De plus, le recueil regroupe la plume de pas mal de copains, de quoi passer un bon moment de lecture.
Un univers à découvrir.

mercredi 7 septembre 2011

un peu de lecture

J'en avais parlé il y a quelque temps. La nouvelle que j'avais écrite pour le site Vox Ludi, sur le thème "les grands mythes de la science-fiction réinventés", avait remporté la première place du concours. "Chant de mort" était donc disponible sur le site avec les autres textes proposés. Pour ceux qui n'ont pas fait la démarche de s'y rendre, voici donc l'intégralité de la nouvelle ici aussi.

Bonne lecture.

***

Chant de mort

J'ai mis exactement dix-sept heures et vingt-trois minutes à mourir.
Je ne pensais pas que cela serait aussi long.
Il aura fallu bien moins longtemps à ma coéquipière, le lieutenant-colonel Anna Skrepkanova. J'ai eu tout le temps d'observer son agonie. Son esprit s'est d'abord lentement effondré sous l'assaut du chant. Ensuite, son coeur a assez vite lâché. Bien que militaire, officier de valeur de la marine terrienne à ce que j'avais cru comprendre, elle n'était pas préparée à ça. Qui peut l'être d'ailleurs ? Je crois que je dois uniquement à mon expérience de psy-écho-éclaireur de classe IV d'avoir survécu quelques heures de plus. Nous sommes formés à faire face à des situations d'urgence et j'avais déjà croisé tellement de phénomènes étranges.
Mais rien de comparable à ce qui se cache dans le Triangle d'Ebron.

Les réserves d'énergie de notre capsule d'exploration THL se sont toutes vidées en même temps. J'ai aussitôt basculé ma combinaison en mode « survie » afin d'économiser la réserve d'air et sa pile bionerd. Dans un tel cas, l'essentiel consistée à garder son calme, malgré le froid et le sentiment d'étouffement, pour tenir jusqu'à l'arrivée d'hypothétiques secours. Même s'il était inutile d'attendre la moindre mission de sauvetage dans ce secteur maudit.

Je suis le sénéchal Claytus Van Hooert, et je suis l'un des meilleurs dans mon job. Un « ouvreur de voie » comme nous surnomme le grand public, friand des comptes-rendus d'exploits de ses héros de guerre dans les holo-news. Le corps des psy-écho-éclaireurs guide nos troupes à travers la terrifiante dimension-vide, vers le front, et découvre de nouvelles portions de territoire où porter le combat. L'espace inconnu est notre domaine. Mon domaine. C'est en partie pour cette raison que j'ai été choisi pour cette mission. Sans oublié que j'étais volontaire. Je voulais savoir, voir de mes propres yeux... et réussir là où tous avaient échoué.

Je connaissais bien Sam Darell, nous avions fait nos classes ensemble. Psy-écho-éclaireur de classe III, c'est lui qui découvrit, il y a quatorze ans, le secteur du Triangle d'Ebron et sa singularité spatiale. Hormis ce trou dans l'espace, une porte béante vers la dimension-vide, ce monde ne présentait aucun attrait. Aucune planète en orbite autour de ses trois soleils, aucune ressource à exploiter. Juste ce rythme lancinant que les écho-sensitifs perçoivent faiblement au coeur de la dimension-vide, mais amplifié ici, si présent que la sensation en devenait presque physique. Quelques vaisseaux scientifiques sous escorte furent envoyés sur place afin de constater le phénomène. Tous furent détruits dans leur approche de la « porte ». Darell mourut au cours de l'une de ces tentatives, la troisième je crois. Celles-ci furent alors jugées trop dangereuses et sans intérêt stratégique.
Un sujet d'étude pour la Guilde, peut-être, mais un endroit sans intérêt pour l'état-major, sûrement. Dossier classé, zone interdite.
Cependant, les troïens finirent également par découvrir ce passage plus calme à travers la nébuleuse d'Axis. Le front avait bougé. Le Triangle d'Ebron devenait un axe de progression envisageable. La flotte ennemie tentait de prendre nos lignes à revers, une manoeuvre que nos amiraux n'avaient pas anticipée. Un désastre en préparation.

Les troïens. Le premier contact avec cette race extra-terrestre, la seule avec laquelle nous partagions la galaxie, s'était révélé catastrophique. L'état-major unifié prétend toujours qu'il nous ont attaqué sans sommation. Quelques mille sept cents années après cet événement, il semblerait plutôt que tout ait débuté par un malentendu. Incapables de se comprendre, les deux groupes d'explorateurs se sentirent menacés. Qui a tiré le premier ? Nul ne le sait et peu importe. Aujourd'hui, si l'on excepte le consensus militaire mondial qui en a résulté, nous en payons toujours le prix fort.

Les flottes terriennes concentrées ailleurs, rien ne semblait pouvoir arrêter les armées ennemies. Mais la défaite annoncée, qui tint en haleine le public durant plusieurs jours, n'eut jamais lieu. Au cours de son retour dans l'espace normal, la flotte troïenne fut entièrement anéantie dans le secteur du Triangle d'Ebron. Comment ? Nous l'ignorions. Les fragments d'appels aux secours captés par nos vaisseaux laissaient juste deviner qu'une force inconnue avait frappé nos ennemis.

Depuis la fin du XXI° siècle, et le début de l'expansion, l'Humanité n'avait trouvé qu'un immense désert face à elle. Dans sa galaxie d'origine, pas une trace de vie autre que la sienne, pas une planète habitable sans d'importantes transformations de son écosystème. Rien. Même le plan courbe supra-spatial qui permet à nos vaisseau de transgresser la limite de la lumière se résume à un noir absolu. Une dimension-vide où les adeptes de la Guilde du PsY apprennent à se repérer. Dans les ténèbres absolues, l'écho psychique, étrangement musical aux oreilles des sensitifs, nous guide.

Nous ne savons pas vraiment comment les troïens se repèrent dans la dimension-vide. Les bribes d'informations dont dispose la Guilde semblent indiquer qu'ils se servent du son, ou du moins d'une forme d'infra-son qu'eux seuls se révèlent aptes à percevoir. Nos instruments les plus sophistiqués n'ont jamais pu mettre cette fréquence à jour. Nous autres, psy-écho-éclaireurs, nous référons au terme d'écho, qui désigne sans doute la même chose. Dans les deux cas, aucune machine ne parvient à enregistrer le phénomène. Comme s'il entrait uniquement en résonance avec la vie.

Cette similitude entre nos deux peuples n'est pas si surprenante. La civilisation des troïens s'avéra, dès le départ, assez semblable à la notre. Niveau technologique comparable, populations placées sous le joug de plusieurs chefs de clan, nécessité de découvrir de nouveaux horizons qui les poussait en avant. Si ce n'était l'hideuse apparence de ces humanoïdes à la peau écarlate, les humains auraient peut-être pu se reconnaître en eux. Car ils nous ressemblent jusque dans leur besoin de contrôler tout ce qui les entoure, et de détruire ce qu'ils ne peuvent contrôler. D'où cette guerre totale depuis presque deux mille ans.
Un conflit inepte et sans issue, entre deux rivaux dotés de la même puissance. Le statu quo paraissait devoir durer éternellement, prélevant chaque année son lot de chairs et de ressources, jetés dans la gueule avide d'une entreprise de destruction à l'échelle galactique. Jusqu'à l'année dernière et la disparition mystérieuse du navire amiral ennemi « Cryskx » et de sa flotte.

Lorsque notre capsule d'exploration fut propulsé à travers la dimension-vide, avec le lieutenant-colonel Skrepkanova aux commandes, nous étions déjà la quatrième expédition à tenter l'aventure. Les trois précédentes n'avaient plus donné signe de vie dès leur entrée dans le secteur. Leurs dernières transmissions ne transmettaient, au milieu d'un grésillement intense, qu'une singulière mélopée.
Quelle force ? Quelle terrible secret cachait ce lieu ne présentant pourtant rien de bien particulier ?
Voilà ce que l'état-major voulait à tout prix découvrir.
Voilà ce que l'on nous a demandé, à nous psy-écho-éclaireurs, de révéler au grand jour.
Cette arme que les médias appelaient déjà « le chant de mort » et qui pourrait nous assurer la victoire finale.
Nous sommes réapparus dans un énorme tas de débris. Les restes connus de cent trente-huit navires de guerre troïens et d'une vingtaine de vaisseaux terriens éparpillés sur toute la zone. Comme après chaque retour en espace normal, il fallait plusieurs minutes pour que les instruments de bord retrouvent leur fonctionnalité. Nous avons donc fait nos premières observations à vue.

Les trois soleils nains brillaient d'une lueur pâle sur notre gauche, trop loin pour que leur attraction ne menace de nous satelliser. Le pilote de l'armée terrienne avait parfaitement réussi sa manoeuvre de bond. À travers l'autre hublot, un spectacle étonnant nous attendait. Le champs de débris tournoyait en une spirale parfaite. Toutefois, en son centre, le cercle noir de la singularité pulsait faiblement, comme un coeur qui bat, et animait l'ensemble d'un mouvement lent et saccadé. L'énergie recommençant à alimenter notre vaisseau, les écrans se rallumaient un à un. C'est alors que je les entendit.

Des voix. Une multitude de voix.
J'ai d'abord cru qu'elles résonnaient dans ma tête. Comme l'écho apparaissant à chaque plongeon dans la dimension-vide, au bord de la conscience, presque imperceptible.
Puis je réalisais que ma coéquipière les percevait également.
- Qu'est-ce que c'est ? Hurla-t-elle. Qu'est-ce qui fait ce bruit ?
Elle commençait à paniquer. Les mains pressées contre son casque intégral, dans une tentative dérisoire de se boucher les oreilles, Anna Skrepkanova se mit à trembler comme une feuille. Le chant s'intensifiait, devenait plus musical. Une mélodie sombre et sinistre, envoûtante. Je n'avais jamais rien entendu d'aussi beau.
- Arrêtez ça ! Faites sortir ce son de ma tête !
L'officier de la marine militaire terrienne s'agitait inutilement, sanglée dans son siège. Les instruments s'affolèrent un bref instant puis cessèrent tous de fonctionner. En quelques secondes, la capsule se vida de son énergie. Le froid mortel de l'espace s'empara du petit vaisseau, du givre se formait déjà à la surface des hublots. Nous dérivions lentement, pris dans la pointe de la spirale la plus extérieure des débris.
Le choeur enfla encore, de nouvelles voix paraissant se mêler aux premières. Un chant funèbre et mélancolique, sans espoir. Anna se débattit plus d'une heure contre sa folie avant de lâcher prise. J'ignore ce qu'elle entendait, ce qui a pu l'effrayer à ce point. Comme elle permet de se diriger dans les ténèbres mortelles, je suppose que la sensibilité écho donne une autre perception du chant. Impression fugace de se sentir happé. Sentiment étrange de retrouver un chemin perdu, de rentrer chez soi.
La mélopée semblait émaner de partout à la fois, même de l'intérieur de mon corps. Je sais maintenant qu'elle provient de la porte noire. Ils sont venus me chercher.

Le lieutenant-colonel Anna Skrepkanova était déjà morte depuis longtemps lorsqu'ils apparurent. Filaments de lumière émergeant du puits dimensionnel, spectres translucides entonnant d'une même voix la mélodie lugubre pour nous guider – nous attirer ? - jusqu'à eux.

Déjà l'air venait à manquer. Je sentais la morsure du gel engourdir mes doigts. La capsule plongeait doucement vers le coeur de la spirale, je la sentais se disloquer petit à petit autour de moi. Le gouffre m'aspirait, les fantômes lumineux m'encerclaient, répétant ad-libitum leur chant mortuaire et hypnotique. Mon esprit avait dès le départ renoncé à la lutte. Je devais comprendre.
Des visages sans substance se collèrent aux hublots, yeux vides, bouches grandes ouvertes dans un cri de supplication. L'écho qui vibrait en moi depuis le début augmenta encore en intensité. Ma conscience se déchira tel un voile frappé de plein fouet par le sabre de la révélation.
Le vaisseau tournoyait aux abords de la dimension-vide, mais cette fois, nul brouillard inconnu n'obscurcissait mes perceptions.

Alors, je sus. Cet espace sacré que nous avions violé sans le reconnaître, cette route tracée dans un monde qui ne nous appartenait pas, et ne nous appartiendrait jamais, me fut révélé dans toute sa réalité. Elles étaient toutes là, à portée de ma pensée mais impalpables. Le sens écho n'est que le pouvoir discret d'entendre leur souffrance, de se laisser ramener hors de leur territoire. Pour nous protéger. Nous éloigner.
Toutes les âmes défuntes, humaines et troïennes entremêlées dans l'au-delà. Identiques. Ils sont nous et nous sommes eux. Nul dieu en cet univers sombre, juste le cycle infini des réincarnations. Un immense et unique réservoir d'âmes en attente de retrouver la vie. Qui terrien, qui troïen. Un concert de lamentations pour ceux appelés à massacrer leurs propres frères. Comme un immense cri psychique se répercutant à l'infini dans la galaxie afin d'ouvrir nos yeux aveugles. Un unique royaume où la vie puise une âme pour chaque naissance. Chaque renaissance. Nous luttons contre nous-même, assurant dans une orgie de violence l'extinction de toute forme de pensée consciente.
Je voyais enfin cet endroit pour ce qu'il est. Non pas un domaine de ténèbres, mais un royaume d'énergies et de lumière auxquels nos sens sont définitivement aveugles. Mais je devinais aussi les immenses sillons de néant qui le fracturent, les larges cicatrices béantes. Chaque bond dans la dimension-vide, chaque voyage à travers ce monde leur arrache un hurlement, efface une myriade d'âmes sur son tracé et les retire du cycle.
Quelle arrogance ! Notre technologie avait mené au bord de la destruction nos mondes, nos modes de vie et jusqu'à deux civilisations. Au prix de tous ceux qui furent et qui seront.

J'entendais leur chant de mort. Les ouvreuses de voie. Elles furent choisies afin de trouver le messager qui portera l'avertissement. Sirènes macabres, leur requiem fouille les esprits à la recherche d'un écho compatible. Elles échangent le trépas de quelques-uns contre la survie de toutes les âmes restantes. Seul un psy-écho-éclaireur pouvait faire l'affaire. Me voilà devenu médium d'une des plus grande découverte jamais réalisée par l'Humanité. À travers moi, transitera le sens réel de nos actes.

Mon coeur ralentissait déjà. Plus que quelques battements à venir. Je réalisais alors que ma main gauche était toujours posée sur le panneau de commande. Celui qui éjecte les piles à combustion du vaisseau. J'avais entendu leur chant, et j'y avais répondu.

Je passais de l'autre côté.
Je me souviens.
Je sais désormais.

Le corps meurt. L'esprit s'éteint. Dans un dernier soubresaut, je pousse un hurlement psychique. Je le sens exploser autour de moi, envahir la dimension-vide, gonfler, accélérer, jaillir en direction de chaque point de la galaxie.
D'ici quelques jours, chaque écho-sensitif, humain ou troïen, sera atteint. Ils relaieront alors le message, mon histoire.

L'histoire de la vanité de deux peuples qui, au-delà de se livrer une guerre sans raison, se vouaient elles-mêmes à disparaître.

Je flotte maintenant parmi les miens, ma conscience se fond peu à peu dans la multitude. Le cri est déjà loin, mais je perçois, comme toutes les autres âmes de la dimension-vide, son écho infini. Le chant s'élève autour de moi. Je le connais. Je le reprends instinctivement et me joins au choeur.

Dans un jour, dans mille ans, je veux vivre à nouveau.

Pourvu qu'ils entendent. Pourvu qu'ils entendent...

***

mercredi 31 août 2011

Sombre... brrrrr



Sombre... Voilà déjà pas mal de temps que l'on voit Johan Scipion, pour ceux qui ne s'en doute pas : l'auteur de Sombre, se promener sur les salons avec un exemplaire de travail sous le bras, proposant partie de tests et discussions sur ce projet. Et bien, cela devait finir par arriver. Sombre est là !
Ok, me direz-vous, mais qu'est-ce que c'est ?
J'y viens : Sombre est un système de jeu de rôle destiné à mettre en scène des scénarios d'horreur, tels ces films allant du thriller au gore qui cherchent à nous arracher des cris de frayeur. L'épouvante, l'horreur, "la peur comme au cinéma" dixit le credo du jeu...
Cela faisait donc un moment que Johan m'avait parlé de Sombre, j'avais eu l'occasion de lire quelques versions Béta et j'étais impatient de découvrir le résultat final. Dès l'annonce de la parution du jeu, j'ai donc commandé un exemplaire, autant pour soutenir le travail de Johan que par désir de lire Sombre. Ce qui fut fait dans la soirée, dès réception. Alors, le bilan ?
Inutile de vous faire languir plus longtemps : Pari gagné !
Un petit livret A5, 44 pages. C'est tout ? Oui, et cela suffit. Tout est là, pour un premier contact et jouer immédiatement. Jugez plutôt : un système de règle complet (j'y reviens), des personnalités (là dessus aussi) et un scénario complet, bien ficelé et flippant à souhait, avec des zombies. Un modèle du genre, soit dit en passant, mais je ne m'étendrai justement pas sur cette partie du livre pour ne pas déflorer trop de choses.
Les règles donc : concises, simples à prendre en main, intuitives, très courtes (une dizaines de page). Et pourtant elles réussissent parfaitement à rendre l'ambiance des films et des histoires d'horreur. A base d'un seul D20 et d'un d6, je n'ai aucun doute sur leur efficacité (de plus, vu le nombre de tests qu'elles ont subis...). Deux jauges : Esprit et Corps qui baissent inexorablement, voilà de quoi entretenir la tension chez le joueur. Le principe de l'adrénaline, excellent, permet au personnage, quel que soit son état mental ou physique de se dépasser... astucieux et une fois encore bien dans l'ambiance.
Aucun souci de ce côté là, Sombre fonctionne.
Mais ce sont les Personnalités qui font la plus grande trouvaille et force du jeu. En effet, le joueur choisit à la création de son alter ego un "profil psychologique". Celui-ci se décompose en trois stades symbolisant la lente perte de contrôle du personnage face à l'horreur. Un exemple : une personnalité "méthodique" deviendra peu à peu "maniaque" puis "obsessionnelle". Une autre "nerveuse" deviendra "agitée" puis "frénétique" au fur et à mesure que la folie la gagne.
Ces informations résumées sur trois cartes donnent aux joueurs les clefs pour interpréter son rôle au mieux et mettre en scène sa vision déliquescente de la situation. juste Brillant !

Voilà, j'espère que mon enthousiasme va vous donner envie de découvrir Sombre. Ce serait de toute façon dommage de rater ce jeu.
D'autres arguments ?
Ok : pour 7€ (minimum) vous avez un jeu de rôle complet, parfaitement adapté à mettre en scène des histoires d'horreur, immédiatement jouable grâce à son scénario inclus.
Sur la couverture, vous pouvez lire "n°1". Fort du succès obtenu, un n°2 et donc prévu qui devrait aborder un univers qui me fait rêver depuis longtemps : Extinction (et si les grands anciens avaient gagné et que Cthulhu se soit réveillé de son long sommeil ?); Et d'autres encore...
parce que Johan Scipion est un gars sympa et que son travail mérite vraiment d'être connu. Parce que vous trouverez des idées exploitables por vos propres jeux d'horreur.
Toujours pas convaincus ? Bon, allez donc faire un tour sur Terres étranges, le site de Sombre, l'ami Johan en parle mieux que moi... et profitez-en pour commander votre exemplaire.
parce que, comme le dit l'auteur du jeu (ou son avatar) : Sombre c'est bon ! Mangez-en !

Bravo Johan ! Tu as réussi !

lundi 1 août 2011

Chant de Mort



Il s'agit donc du titre d'une nouvelle que j'ai écrite récemment, dans le cadre du concours du site VOX LUDI. Le thème en était "les grands mythes de la science-fiction revisités".
Il semblerait qu'elle ne devait pas être trop mal puisque "Chant de Mort" est lauréate de cette (amicale) compétition.
Et d'une, ça fait toujours plaisir de voir son travail apprécié, et de deux pour une première participation à ce genre d'événement, j'avoue que je ne suis pas mécontent de ce résultat ;)

Pour l'anecdote, j'ai failli renoncer à concourir, ne trouvant pas l'inspiration. Celle-ci est venue subitement, et très tardivement, en faisant tout autre chose. Comme quoi...
Du coup, "Chant de Mort" a été écrit en une seule journée (mais ce n'est pas très long, j'associe nouvelle avec texte court), corrigé le lendemain et envoyé dans la foulée.
Comment ? Une seule correction ?
BOn, ok, corrigée plusieurs fois dans la journée (et même relu par ma "dream team of correctionS"). On ne se refait pas.

Les textes du concours, dont "Chant de Mort", sont disponibles ICI, en attendant une publication sur le net (sur ce blog ou ailleurs).

Maintenant, je suis aussi preneur de vos retours et commentaires, pour ceux qui auront l'envie et le temps de lire cette nouvelle.

kenavo
kristoff (tout guilleret)

jeudi 28 juillet 2011

Ni à vendre, ni à louer



Petit coup de coeur "cinéma".

Hier soir, un peu par hasard et beaucoup pour accompagner mon épouse, direction les salles obscures pour découvrir le dernier film de Pascal Rabaté dont je n'avais absolument pas entendu parler avant (voir l'article précédent pour comprendre que j'ai autre chose à faire en ce moment). Une fois réalisé qu'il s'agissait d'un film sans paroles, j'avoue avoir eu un petit doute, même si la liste des comédiens présents se révélait assez tentante.
Et bien, au final, aucune déception. Bien au contraire.
Ce film est un petit bijou. Sans mots à dire, les acteurs se livrent à un jeu tout en visuel et transmettent tout un panel d'émotions et de pensées aux spectateurs, c'est un régal. Les situations s'enchaînent, tantôt burlesques, tantôt tendres, au cours d'une journée (extra)ordinaire pour des gens tout aussi (extra)ordinaires. Des destins, des histoires se croisent, s'emmêlent, se ratent sans relâche, au point où le générique de fin arrive (vous allez danser sur "les vacances à la mer" :oD ) et que l'on est surpris, et un peu déçu, de constater que c'est déjà terminé.
Souvent drôle (les albums d'autocollants de ma jeunesse ne sont plus ce qu'ils étaient, je n'imaginais pas que les codes barres se fabriquaient ainsi...), parfois touchant (qu'il est dur d'être le père d'adolescentes qui grandissent, et vous allez aimer les punks...), ce film est un concentré d'émotions et de petits plaisirs. On en ressort simplement content d'avoir passé un bon moment, l'un de ceux qui font du bien au coeur et à la tête.
Une vraie réussite que je recommande chaudement, en espérant que cette oeuvre un peu décalée saura trouver le public qu'il mérite.

seule bémol, je ne sais pas si je vas encore oser offrir des roses à mon épouse après cela. Allez voir le film, vous comprendrez...
:oD

Un été bien chargé



Pfiou !
Et il paraît que ce sont les vacances. Bon, d'un autre côté, qui pourrait se plaindre de crouler sous le travail quand celui-ci relève aussi du plaisir ?
Allez, un petit bilan, histoire de voir où nous en sommes.

La trilogie "Coeur de Jade, Lame du Dragon" achevée, elle est entièrement disponible dans son intégralité depuis le mois de juin. Mine de rien, ces trois livres correspondent à quelques années de travail et, avec un peu de recul maintenant, j'avoue en être plutôt satisfait (en particulier de cette édition). Les premiers retours sur les blogs littéraires sont des plus encourageants, espérons simplement que notre héroïne et ses compagnons d'aventures sauront trouver leur public.
Pour moi, il est aussi temps de passer à autre chose.

Autre chose, justement. Vue le nombre d'heures passées devant le clavier, je ne suis pas certains de finir l'été avec un beau bronzage doré (vous me direz, avec le temps qu'il fait...)
En premier lieu, l'écriture de deux nouvelles : la première, mettant en scène un super héros un peu oublié, devrait paraître d'ici la fin de l'année dans un recueil où apparaissent également pas mal de gens avec lesquels j'ai déjà eu l'occasion de travailler.
La seconde, avec un thème plus SF sortira ici... ou ailleurs. Dans les deux cas, j'en reparlerai au moment opportun, mais ce fut deux expériences pour le moins intéressantes.

Du coup, j'en profite pour relancer les romans en cours. "Kath" s'approche de son dénouement (pour le tome 1). Là aussi, une trilogie est prévue, mais dans un univers contemporain fantastique, avec une vision très personnelle du mythe des "vampires";

Quant à "Pim' et Pam'", roman féérique orienté jeunesse (et oui, mes enfants commencent à lire aussi ;o) ), il avance également. C'est du pur bonheur à écrire, la preuve, j'affiche souvent un petit sourire devant mon écran.

D'autres projets à différents niveaux d'avancement, du simple plan de travail ("La Faille", SF/ fantastique ou "Elle et Lui, et inversement", plus classique) à une rédaction en cours ("Darklands", "Juste un été"...)

Histoire de ne pas s'ennuyer : quelques projets en JDR également. Des suppléments pour mes jeux préférés du moment, avec des gens avec lesquels j'avais très envie de travailler, des scénarios pour des amis...

comme je le disais plus haut... Pfiou !
Mais au moins, la fin d'année s'annonce... intéressante ! :oD

Ah, et pour finir : Le mardi 02 Août, la librairie Plein Ciel, à Castillon la Bataille (33) organise un mini salon littéraire (de 10h à 12h) avec divers auteurs en dédicaces. Ce sera pour moi l'occasion de présenter la trilogie de Coeur de Jade et de discuter avec les personnes qui voudront bien venir. Si vous êtes dans le coin...

Allez, hop ! C'est pas le tout, mais j'y retourne !

mercredi 13 juillet 2011

Toujours pas mort !

Cela faisait quelques temps que l'on attendait des nouvelles du magazine Casus Belli, 3° mouture, en particulier son n°6 qui se faisait attendre. Bien ; il semblerait que celui-ci ne voit jamais le jour, du moins pas dans la forme actuelle de CB.
Alors ? Troisième décès ?
Pas vraiment, en fait et Casus belli, le magasine historique et fédérateur des rôlistes entame une nouvelle page de son histoire. Pour faire simple, voici le communiqué officiel à ce sujet :

"
Casus Belli, Black Book Editions

C’est officiel. Casus Belli ne s’arrêtera pas. Mais un peu plus de 31 ans après sa création dans une petite cuisine parisienne, c’est Black Book Editions qui récupère le bébé de Didier Guiserix et François Marcela-Froideval. Mais laissons le micro à Stéphane Gallot de feu Casus Belli Presse et à… Didier Guiserix, qui signe son grand retour à la tête du vaisseau-mère.

Stéphane Gallot

« Salut les gars !

« Le monde réel est un univers cruel où le MJ n’est pas corruptible à coups de gâteaux et à grands renforts de cafés. Un univers cruel où lorsque la banque vous tourne le dos, aucun jet de sauvegarde ne peut vous aider à vous relever.

Mais le monde réel est aussi un lieu formidable ! Un lieu où quand on se fait backstabber au cœur d’un donjon, quelques fous furieux ressortent leurs armures d’antan et s’enfoncent dans les ténèbres à votre suite pour vous tendre la main. C’est ce qui nous est arrivé.

Voilà près d’un an que l’aventure Casus a repris, que notre magazine de jeu de rôle a retrouvé le chemin des kiosques. Ce fut une année faste, de vraies montagnes russes pour toute l’équipe du mag’. En faisant le bilan, on doit admettre quelques fumbles, mais aussi de franches réussites. Finalement, il y a deux mois, au terme de nombreuses tentatives désespérées pour relancer la machine, nous avons été vaincus. La faute à pas de bol, à l’époque, au manque de couilles de certains, et la nôtre aussi certainement – car nous aurions pu faire mieux, c’est une certitude.

Mais point de tristesse, la société Casus Belli Presse est morte, mais Casus Belli est un phénix, destiné à renaître toujours de ses cendres, plus beau, plus grand, plus fort, et dopé aux XP par des accrocs du minimaxage. Casus s’apprêtent bel et bien à se relever, répondant à l’appel de son plus vieux maître, à qui je laisse la place derrière l’écran. »



Didier Guiserix

« Avé les gens, Ugh, pied-tendre. Tout le monde reconnait que vous aviez le feu sacré pour relancer Casus, mais attendez-vous à ce que les pros de la profession qui vous avaient donnés les « bons-conseils-pas-écoutés » vous tirent les oreilles à votre prochaine rencontre.

Bon, quoi qu’il en soit, quand les gars de Black Book, appelés à la rescousse pour la distribution et des conseils de gestion, ont vu que c’était trop tard, ils ont proposé de rattraper le titre au vol pour ne pas le laisser disparaître à nouveau. Ayant grandi avec Casus et vécu eux-mêmes l’expérience magazinistique avec Black Box, ils m’ont proposé de rejoindre la rédaction pour y faire le vieux sin... sage dans le siège de red-chef. Merci de votre accueil et... au boulot !

Ma mission, par délégation de confiance de David Burckle, c’est de réunir ce qu’il y a eu de mieux dans toutes les incarnations de Casus, d’y faire collaborer toutes les générations de contributeurs (nouveaux, moins nouveaux, grands anciens, et pas QUE de Casus) et toutes les sensibilités. Le but est de jouer les qualités particulières que conserve un magazine papier pour participer à l’essor de tout ce qui fait de créatif dans le domaine du JdR, mais pas d’hésitation à recuisiner dans les vieux pots des recettes oubliées (ce qui ne veut pas dire faire du réchauffé). Il y aura plus de rubriques et plus de facettes dans celles qui existent. Pour le détail, il faudra attendre la surprise de ce Casus Belli reboot...

Dans la forme, le premier apport de David et Damien (Coltice, qui maquettera) a été de proposer de muter vers le format « mook » façon IGmag (et Di6dent) et nous avons tout de suite été sur la même longueur d’onde. La périodicité va (re)passer en bimestriel. C’est le rythme cardiaque du jeu de rôle, il faut assumer ses gènes. Vu le marché et les dernières aventures du magazine, la distribution va plus que probablement passer en librairies : pour ceux qui l’ignorent, les kiosques sont si nombreux (30 000) que pour y être « vu » on saupoudre un exemplaire par ci, un par là ; le résultat est que près de 60% de ces numéros sont « invendus », des milliers de magazine qui ont été imprimés et qui coûtent encore des frais de « retour et destruction ». Un gâchis qui n’est compensé qu’avec des ventes importantes, et des sous qui seraient mieux employés dans la réalisation du mag que dans sa distribution. Là, les adresses des points de vente seront disponibles sur le site Casus, et l’avantage est qu’il sera plus facile de servir la Belgique et la Suisse...

Vu les changements, il était impossible de sortir avant les vacances, et stupide de le faire pendant celles-ci, donc Casus Belli ressortira courant septembre. Bimestriel et plus gros, il sera donc forcément d’un prix plus élevé.

Phénomène bizarre inévitable, le Casus Belli nouveau doit redémarrer au numéro 1 : Casus Belli Presse est en liquidation, Black Book n’a pu reprendre que le titre et l’équipe. Cela pose le problème des abonnements, BBE ne souhaitant pas abandonner les piliers d’un mag que sont les abonnés, ils recevront prochainement un mail leur proposant plusieurs solutions pour ne pas perdre le bénéfice de leur abonnement et continuer de recevoir Casus Belli dans leur boite aux lettres.

Stéphane

Donc pour résumer… pas de Casus cet été mais un retour en force en septembre, une distribution orientée vers les librairies et boutiques de JdR plutôt que centrée en kiosque, un changement de format vers le mook, un mag’ plus balèze, un rythme de parution plus régulier avec retour au bimestriel, et une équipe agrandie avec entre autres des vétérans de la belle époque. Il va y avoir du boulot !



Didier

Et ça commence maintenant ! Tu m’accompagnes Stéphane ? J’ai l’intention de rendre visite à un vieil ami gob increvable…
"

Et voilà, retour donc de Casus Belli en septembre. Je sais déjà que je ne vais pas rater ça parce que, comme ma passion pour le jeu de rôle, Casus belli ne meure jamais... vraiment.

Bon courage, Didier, Stéphane, Tristan et tous ceux qui poursuivent l'aventure.
On est toujours derrière vous !

mardi 31 mai 2011

Onyria III


Et voilà, avec le mois de Juin reviennent les beaux jours et surtout Onyria, la convention marseillaise de jeu de rôle
Je ne pourrai m'y rendre cette année, malheureusement, mais j'encourage fortement tous ceux qui en ont la possibilité d'y faire un tour. Pour jouer, pour discuter, pour profiter de ce week end et d'une rencontre ludique des plus sympathiques.
Ci-dessous l'annonce officielle.
Un grand salut à vous tous, ami (plus ou moins) marseillais, désolé de ,ne pouvoir être des vôtres, amusez-vous bien !


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Le festival « Il était une fois Onyria » est de retour pour sa 3ème édition !
Après de nombreuses péripéties, les inscriptions sont enfin ouvertes,
nous vous donnons rendez vous du 11 au 12 Juin, à la faculté Marseille
Saint Charles pour de nombreuses parties dont plusieurs en présence
d'auteurs et avec des scénarios officiels en avant première !

Durant tout le week-end, des stands seront à disposition des joueurs
et visiteurs :
- dédicaces avec les auteurs présents et parties de démonstration
- rencontre avec de nombreuses associations : RUNES, Tisseurs de
rêves, Rôle'n Troll, C'est pas d'Rôle, Ludipolis, Onyria...
- jeux en libre service : Chevaliers de la table ronde, Zombie,
Bakong, Jungle Speed, Citadelle, Munchkin, Time's up, Pit....
- boutique La crypte du Jeu
- buvette à prix réduits

Un tournoi de jeu de rôle se tiendra tout au long du week end avec de
nombreux lots à gagner pour les conteurs et les joueurs. Venez donc
jouer dans une ambiance conviviale où auteurs, dessinateurs et
amateurs se réunissent autour d'une même passion, le jeu !
Les inscriptions sont d'ores et déjà ouvertes. Attention, les places
avec auteurs étant limitées, pensez à vous inscrire au plus tôt !!

Réservez aussi votre samedi soir pour les parties libres et la
découverte de jeux en avant première avec les auteurs présents !

Pour vous inscrire : http://onyria.free.fr/2011/onyria_flyer.pdf
Pour plus de renseignements: http://onyria.free.fr
Pour nous contacter : onyria.jdr@gmail.com

"

jeudi 26 mai 2011

L'éclipse des neuf lunes


Et de trois !
Voilà, cette fois, c'est bouclé. Je viens de recevoir le troisième tome des aventures de Coeur de Jade, la trilogie est donc close.
Il est étrange de terminer un cycle qui a demandé toutes ces années de travail. Un peu de nostalgie, une once de soulagement, pas de regret au vu du résultat final.
Sous une couverture toujours aussi superbe, il ne vous reste plus qu'à découvrir la conclusion de ce récit. Dans cette édition, j'ai rajouté le désormais traditionnel carnet de voyage illustré par Marc Simonetti, de nouvelles annexes sur le Jiang Hu et l'art de la guerre en Chine durant les royaumes combattants, ainsi que quelques textes inédits en guise de conclusion dont le dernier pourrait bien vous surprendre... ou vous frustrer :o).
Le livre devrait être bientôt disponible en librairie.
Bonne lecture, de mon côté, il est temps de passer à autre chose...
A bientôt donc

Des dés et des... GUTS !


Comme j'en parlais plu tôt, le week end des 14 et 15 mai a été l'occasion de participer à la convention du Pingouin asthmatique à Bordeaux. Ambiance et accueil très sympas, cela aura été l'occasion pour moi de maîtriser une partie de Z-Corps le samedi, totalement improvisée puisque l'un des joueurs connaissait le scénario que j'avais envisagé de leur présenter. Malgré tout, une bonne séance, avec ses moments de tenions et de bons moments de rigolades (face à des zombies, on a toujours besoin d'un poncho, croyez-moi);
Le dimanche, j'ai pu découvrir le prochain jeu sur lequel travaille Jérôme "Brand" Larré, Guts !
Et là, je suis carrément enthousiaste. L'univers, très pulp, met en scène un monde aérien où les avions, leurs pilotes et tout ce qui gravite autour vous donnent envie de plonger au coeur de l'action. De l'action, il y en a, porté par un système bien pensé qui encourage les prises de risques (contrôlées) et une interprétation énergique. Qui plus est, une création de personnage (et de son environnement, dont le groupe de PJ, mais pas que), très ludique, une utilisation omniprésente de la musique, un décor évocateur : bref un régal qu'il me tarde de voir au stade finalisé.
Gaëlle, Pierre et Jérôme (les auteurs du jeu) : merci et au taff pour nous mitonner une super recette à base de dés et de guts !!!!

samedi 7 mai 2011

Tenga !



Bien. Je ne suis pas en avance, Tenga est sorti il y a déjà quelques temps, et je l'ai lu dans la foulée. Rapidement. Avidement.
Jérôme "Brand" Larré, l'auteur de ce jeu de rôle (paru chez John Doe) ayant pour décor la période du Sengoku Jidai au Japon, m'avait fait l'amitié de partager ses réflexions au cours de l'écriture de Tenga et je croyais savoir un peu à quoi m'attendre.
Résultat final : je n'ai pas été déçu, et même, c'est encore mieux que ce que j'imaginais.
Mon but n'est pas de décortiquer Tenga ici, pas plus que d'en faire une critique objective. Vous n'aurez que mon ressenti de lecteur et de (vieux) rôliste. Inutile de maintenir le suspens plus longtemps, je suis conquis. Tenga est une petite merveille.
D'abord le livre en lui-même, au format habituel de cet éditeur, agréable à prendre en main, beau papier, couverture sobre et plaisante, agencement efficace. Bien.
Le texte en lui-même : rien à redire, c'est bien écrit. Brand possède une écriture fluide qui aide à se plonger dans le livre. On avance et les pages s'enchaînent sans s'en rendre compte.
Enfin le jeu lui-même. Comme je le disais, Tenga prends place durant la période du Sengoku Jidai, ère troublée de guerre civile dans le Japon médiéval du XVI° siècle. Bien entendu, ce décor propose de nombreuses opportunités d'aventures et Brand maîtrise parfaitement son sujet, sans toutefois se perdre dans une sorte d'exposé aride. Son univers prend vie et à la lecture, on imagine autant de situations ludiques que l'on s'instruit sur cette époque.
Tenga pose ensuite une ambiance très particulière. Ici, point question de héros sans faille ni profondeur uniquement destinés à trucider une flopée d'ennemis. Car les personnages sont au centre du jeu. Leur destin, leur ambition, leur karma, souvent tragiques, mais surtout la manière dont les joueurs vont s'en emparer constituent, à mon sens, le point essentiel de Tenga. De la même manière, la création des personnages s'accompagne d'une création du groupe qui donne un sens unique à la campagne à venir, et autant de pistes pour le MJ.
Alors, bien sûr, ces concepts ne sont pas nouveaux, mais Brand a su les présenter à la fois clairement et en faire de véritables moteurs de son jeu, lui conférant une position essentielle, et on s'imagine très bien arpenter le Japon médiéval au rythme des déboires, mais aussi des victoires sur le destin, des personnages.
Côté règles, peu de lancer de dés, la technique s'efface très facilement derrière la narration. Mais chaque test prend une dimension critique et quelques idées bien vues (effort, prise de risque) rendent chacun de ces instants plus intense. Si le système peut paraitre un peu déroutant au départ, une lecture attentive suffit à se le mettre en tête. Ensuite, en jeu, il révèle rapidement ses subtilités.
Je sais combien ce travail a été long et difficile pour Jérôme Larré, perpétuel insatisfait, visant à une perfection utopique. Alors, non, Tenga 'est pas parfait, et il ne plaira pas à tout le monde. Heureusement dans un sens car il aurait alors très difficile de s'en emparer en tant que MJ pour se l'approprier, ce qui est sans doute le but de tout jeu de rôle, non ?
Mais il reste que Tenga est un excellent jeu, dont la lecture seule est déjà un très bon moment qui attise l'imagination et propose au tout MJ des pistes de réflexion sur sa pratique. Rien que pour cela, je vous conseille de jeter un oeil sur ce livre. Ensuite, essayez au moins une partie si vous en avez l'occasion, je pense que vous ne le regretterez pas.
On l'aura compris, je suis enthousiaste au sujet de Tenga, et, je vous avais prévenu, pas du tout partial.
Peu importe, je me répète : Tenga est excellent ! Ne passez pas à côté !

Et dernière minute : Tenga se verra prochainement doté d'un écran et de son supplément. En attendant, n'hésitez pas à jeter un coup d'oeil au site de Brand et à récupérer les aides de jeu qui y sont disponible : !


Allez, un petit ajout de dernière minute : Je viens d'apprendre que Tenga viens de ce voir attribuer le Grog d'or 2011, une récompense amplement justifiée. Une raison supplémentaire pour le répéter : jetez-vous sur Tenga !

le Pingouin asthmatique


Késako ?
Sous ce nom pour le moins amusant se cache la convention bordelaise du club Troll Me Tender. Donc, les 14 et 15 mai, rendez-vous pour les rôlistes du Sud-Ouest au Grand parc, afin de participer à quelques séances de JDR, se retrouver, discuter et surtout, se rencontrer dans un moment convivial.
Pour ma part, il s'agira sans doute d'une des seules conventions auxquelles je pourrai participer cette année, calendrier personnel mal foutu oblige. Mais je ferai jouer une partie de Z-Corps le samedi (hé hé, bienvenu à Zombiland !) et j'aurai le plaisir de découvrir le nouveau jeu de l'ami Brand le dimanche (et si j'ai bien vu les pré-inscrits, l'occasion de retrouver quelques amis joueurs autour de la table : ça va Nathalie et Fayçal ?)
Venez donc, ça promet d'être sympa (et puis Magali a promis de faire un gâteau ! ) ;o)
plus de renseignement là : http://www.pingouinasthmatique.overblog.com et là : Page Facebook de l'événement

La parution erratique, et aléatoire, d'articles sur ce blog continue à suivre son rythme... arythmique !
Bien, après une nouvelle période assez intense, je reprends un peu le temps de voir ce qui a été accompli, et surtout préparer ce qu'il va bientôt falloir attaquer.
Au chapitre des "ça c'est fait !", Uppsala, prochain supplément pour le jeu de rôle Yggdrasill, devrait atteindre les bacs des magasins d'ici la fin de la semaine prochaine. Une description complète de la cité mythique de la Scandia, un haut lieu d'aventures pour vos héros. Et pour être sûr qu'ils ne s'ennuient pas, j'ai donc écrit un nouveau volet de la campagne d'Yggdrasill qui, je l'espère, apportera son lot de moments épiques, mais également tragiques, aux personnages. Pour faire bonne mesure, le supplément comprend également, mais c'est devenu une habitude, un scénario indépendant, qu'il reste toutefois très facile d'intégrer au sein de cet épisode suédois. Bien entendu, le livre se présente toujours sous une magnifique couverture de Marc Simonetti (voyez par vous-même).
Autre source de satisfaction, le tome 3 des aventures de Coeur de Jade, la réédition chez Nouvel Angle, sort ce moi-ci, sous le titre de "l'Eclipse des Neuf Lunes". Comme pour les deux autres, cette version a été remaniée légèrement et augmentée de quelques textes et appendices additionnels. J'en reparlerai une fois le livre sur les étagères des librairies, mais je suis assez content de voir cette trilogie finalisée. Je le redis encore une fois, le travail fait par cet éditeur est tout bonnement enthousiasmant. Un cycle s'achève donc, un autre commence. Les histoires à raconter ne manquent pas.
Voilà, petit bilan de ces derniers mois, maintenant, passons aux nouveaux projets en cours.
Au taff !

jeudi 24 février 2011

Retours de lectures

Alors que le deuxième tome de la trilogie de Coeur de Jade, "les brumes des sources jaunes", est arrivée en librairie fin janvier, je commence à trouver quelques présentations du premier opus sur les blogs de lecteurs et de lectrices.
Les commentaires s'avèrent globalement bons ce qui, ne soyons pas hypocrite, fait véritablement plaisir. Cependant, même dans les critiques plus mitigées je trouve des arguments pertinents et un regard honnête qui aident à se remettre en question. Voilà une règle immuable : toujours se remettre en question.
Afin de vous permettre de vous faire une idée par vous-mêmes, si l'envie de vous plonger dans cette saga vous titille, voici quelques blogs où vous trouverez un article sur ces romans. Mais il s'agit également pour moi de rendre hommage au travail de tous ces gens qui prennent le temps de lire, mais surtout de partager leurs lectures et de nous les faire découvrir;
N'hésitez pas à les visiter, vous serez sans doute attiré ici ou là par un titre, une couverture ou un article qui vous donneront envie de vous procurez l'ouvrage en question.
Enfin, pour moi, ça a marché ;o)

Voici la liste, sans souci aucun d'ordre ou de classement, juste au hasard de mes errances (et merci à Mathilde pour la liste complète).

SCIFI-UNIVERSE

06/08/10 http://www.scifi-universe.com/fiche_actu.asp?id=9750
16/09/10 http://www.scifi-universe.com/fiche_actu.asp?id=9925

La pile à lire d'Héclea - 15/12/10
http://hecleaspal.canalblog.com/

Le blog de CarO - 21/12/10
chezcarolivre.over-blog.com/article-coeur-de-jade-lame-du-dragon-tome-1-le-secret-des-masques-kristoff-valla-63488085.html

La bibliothèque de Lilie - 22/12/10
http://liliebook.blogspot.com/2010/12/le-secret-des-masques-coeur-de-jade-1.html. http://liliebook.blogspot.com/2010/12/coeur-de-jade-lame-du-dragon-la-serie.html.

bulle de LIVRES - 22/12/10
http://0z.fr/q11OO

Le blog de Delirgirl - 23/12/10
http://deliregirl1.canalblog.com/archives/2010/12/23/19917756.html

place to be - 23/12/10
http://www.place-to-be.fr/index.php?option=com_content&view=article&id=2746:coeur-de-jade-lame-du-dragon-tome-1-le-secret-des-masques-ecrit-par-kristoff-walla&catid=44:livres&Itemid=64

Avides lectures - 29/12/10
http://avideslectures.over-blog.com/article-kristoff-valla-coeur-de-jade-lame-du-dragon-tome-1-le-secret-des-masques-63930612.html

book me thiboux - 3/1/11
http://www.book-me-tiboux.com/article-coeur-de-jade-lame-du-dragon-tome-1-le-secret-des-masques-63478876.html

un brin de lecture - 3/1/11
http://karline05.blog4ever.com/blog/lire-article-392594-2051592-Coeur_de_jade__lame_du_dragon_tome_1___le_secret_d.html

la culture se partagE - 3/1/11
http://laculturesepartage.over-blog.com/article-le-secret-des-masques-coeur-de-jade-1-de-kristoff-valla-64108637.html

bibliotheca - 10/1/11
http://bibliotheca.skynetblogs.be/archive/2011/01/10/coeur-de-jade-lame-du-dragon-tome-1-le-secret-des-masques-kr.html

bookenstock - 12/1/11
http://bookenstock.blogspot.com/2011/01/coeur-de-jade-lame-du-dragon-de.html

Le monde de Paikanne - 29/1/11
http://paikanne.skynetblogs.be/archive/2011/01/29/coeur-de-jade-lame-du-dragon-t-1-le-secret-des-masques-krist.html

L’ACCRO DES LIVRES - 31/1/11
L'accro des Livres - http://laccrodeslivres.canalblog.com/">L'accro des Livres - http://laccrodeslivres.canalblog.com/

FAN DE FANTASY - 2/2/11
http://fanadefantasy.over-blog.com/article-coeur-de-jade-lame-du-dragon-tome-1-66289615.html

TRUE BLOOD ADDICT - 6/2/11
http://truebloodaddict.posterous.com/ma-chronqiue-sur-coeur-de-jadelame-de-dragons

Lectures de Farfafouille - 7/2/11
http://on-ne-voit-bien-qu-avec-le-coeur.over-blog.fr/article-coeur-de-jade-tome-1-lame-du-dragon-kristoff-valla-66602846.html

PLUME LIBRE - 13/1/11
http://www.plume-libre.com/index.php?option=com_content&view=article&id=1417:valla-kristoff-&catid=109&Itemid=90

LES MOTS D’ARCHESSIA - 3/2/11
http://archessia.over-blog.com/article-coeur-de-jade-lame-du-dragon-tome-1-le-secret-des-masques-66376209.html

HISTOIRE D’EN LIRE - 8/2/11
http://www.histoiredenlire.com/antiquite/coeur-de-jade-secret-des-masques.php

LES CHRONIQUES DE MADOKA - 9/2/11
http://leschroniquesdemadoka.over-blog.com/categorie-11634170.html

LE BOUDOIR DES LIVRES - 9/2/11
http://le-boudoir-des-livres.over-blog.com/article-coeur-de-jade-lame-du-dragon-le-secret-des-masques-tome-1-de-kristoff-valla-66804807.html

LiRE ADO - 10/2/11
http://www.lirado.com/livres/coeur-jade-lame-dragon-secret-masques.htm

ANTRE DE LIVRES 11/2/11
http://antredelivres.free.fr/index.php/2011/02/coeur-de-jade-lame-du-dragon-tome-1-le-secret-des-masques/

ASCADYS – 12/2/11
http://www.ascadys.net/article-roman-coeur-de-jade-lame-du-dragon-tome-1-le-secret-des-masques-670314

FANTASY JEUNESSE – 13/2/11
http://fantasy-jeunesse.e-monsite.com/rubrique,coeur-de-jade-t1,1404418.html

LE MONDE DE NILINE – 15/2/11
http://le-monde-de-niline.over-blog.com/article-coeur-de-jade-l-ame-du-dragon-tome-1-le-secret-des-masques-67247823.html


PASSION AIMANT… JESS – 22/2/11
http://meslivresetmoi.blogspot.com/2011/02/coeur-de-jade-tome-1-le-secret-des.html

BOULIMIE LIVRESQUE – 23/2/11
http://boulimielivresque.blogspot.com/2011/02/coeur-de-jade-t1.html

la soif de lire d’ellcrys – 27/2/11
http://soifdeliredellcrys.blogspot.com/2011/02/coeur-de-jade-le-secret-des-masques.html


merci à vous tous d'avoir pris le temps de lire Coeur de Jade et de partager votre ressenti
kenavo kristoff

samedi 22 janvier 2011

Les Dossiers Armitage



Ouch ! La baffe !
Il y a déjà quelques temps que j'avais lu ce supplément pour Cthulhu/Gumshoe, mais je m'y suis replongé récemment de manière plus approfondie.
Et bien, la première impression se confirme. C'est du lourd et du très bon. Les dossiers Armitage présente un cadre de campagne pour Cthulhu autour du célèbre professeur de l'université Miskatonic d'Arkham et de son groupe d'enquêteurs de l'occulte. Mais, lorsque de mystérieux documents apparaissent, surgissant de nulle part et prédisant (ou témoignant d') un avenir apocalyptique, il a besoin des personnages pour découvrir la vérité et s'assurer qu'il ne devient pas fou.
Difficile d'en dire plus sans dévoiler les secrets de ce récit hallucinant, épique et parfois particulièrement effrayant. Surtout que rien n'est vraiment écrit.
En effet, les dossiers Armitage présentent un cadre : des lieux, des pnj, des événements, des documents, des pistes... chacun est décrit selon trois orientations : neutre, amicale ou hostile. Aussi, l'histoire, mais surtout la vérité, se construit au fur et à mesure des investigations des personnages. Si pour un MJ, untel est l'ennemi principal, dans une autre approche, il sera l'allié le plus fidèle des PJ. Déconcertant, non?
Et bien pas tant que ça au final. Alors oui, il vaut mieux que le MJ possède une certaine expérience du jeu de rôle, qu'il sache improviser et réagir aux actions de ses joueurs, qu'il aime construire l'histoire avec eux. Et oui, il faut des joueurs actifs, capables d'initiative et aimant fouiller d'innombrables pistes, monter des hypothèses, enquêter...
Mais le résultat en vaut vraiment la chandelle et devrait donner, j'en suis persuadé, une expérience rôlistique mémorable.
En tout cas, ces caractéristiques correspondent assez bien à mes joueurs, et les dossiers Armitage me donnent une furieuse envie, à la lecture, de me jeter dans cette aventure.
Si vous voulez en savoir plus, jetez donc un oeil aux nombreux documents à fournir aux personnages au cours de leurs investigations, c'est .
Cela devrait vous aussi mettre votre cerveau de joueur en ébullition...

jeudi 13 janvier 2011

Cette fois, c'est Xian...


Wahou ! Journée faste !
Après un retour en ligne, un extrait du bouquin sur le quel je travaille en ce moment, voici un troisième article daté du même jour. Rassurez-vous, aucune chance que je tienne ce rythme sur tout 2011, même avec le retard que j'ai sur les choses à discuter ici.
Bon, sérieusement, je viens de le recevoir, alors autant faire un coup de projecteur dessus :
Le tome 2 de la trilogie de Coeur de Jade est paru !
Un joli bouquin à la couverture bleue métallisée qui s'associe parfaitement au rouge du premier tome. Je vous le garantis, j'ai essayé sur les étagères de ma bibliothèque. 432 pages tout de même, un chouette bébé. Pour ceux qui connaissent l'édition en un seul volume, vous y retrouverez un cahier d'illustrations de Marc Simonetti, commentées par Zhu Li-Kuan le poète et biographe de Coeur de Jade, ainsi que des annexes inédites. Le texte a également été retouché ici et là, ça je ne peux pas m'en empêcher...
Sans oublier la couverture, elle aussi inédite, de Marc Simonetti, un portrait de Xian, le da xia, dans une posture martiale.
Pour information, le tome 3 et ses annexes, dont une fois de plus quelques textes inédits, est achevé, en correction et devrait paraître en mai 2011, achevant enfin cette réédition qui comble mes espoirs.

Kath : un petit extrait

Je travaille actuellement, entre autres, sur un roman fantastique dans notre univers contemporain. Bon, comme d'habitude, avant d'avoir un manuscrit définitif, celui-ci va passer par le stade des "N" corrections (ou N est un chiffre compris généralement entre 7 et l'infini), mais ça suit son cours. Suite à un retour pertinent de l'éditeur, le projet initial d'un gros livre se transforme en trois tomes plus courts et plus nerveux qui vont me permettre d'explorer trois aspects du récit et du personnage principal, Kath.
Pour me faire pardonner mes parutions irrégulières sur ce blog, un petit extrait, l'introduction du chapitre 3.
bonne lecture.


***
- Katia… Katia… Katia…
Elle répétait sans cesse ce prénom comme pour enfin réaliser qu’il était bien le sien.
- Katia… Katarina…
Prostrée dans un coin de la chambre, les bras serrés autour des genoux et le regard dans le vague, elle poursuivait cette litanie depuis des heures. Derrière les persiennes fermées, la lumière des néons de la rue filtrait à peine dans la pièce sombre où Anthon l’avait laissée, lui recommandant avec insistance de l’attendre ici sans bouger. Elle avait vaguement acquiescé, ne sachant pas de toute façon où aller. Ils étaient arrivés à Bérezov un peu avant l’aube et Soldek avait tout de suite garé la voiture volée sur le chantier archéologique dans le parking souterrain de ce quartier gris et sale. Comme une junkie complètement défoncée, incapable de prendre ses propres décisions, elle l’avait suivi jusqu’à cet hôtel minable où ils avaient passé la journée. Dans le noir, volets et rideaux tirés, Anthon avait dormi jusqu’à ce que la nuit tombe, ce qui survenait assez vite en cette saison. Elle n’avait pas bougé de ce coin de mur à la tapisserie brune et défraîchie. Une fois réveillé, le colosse s’était penché au-dessus d’elle pour lui parler brièvement, lui rappelant quelques consignes de prudence qui ressemblaient plutôt à des ordres. Puis il était parti, précisant qu’il devait maintenant organiser leur départ de Russie.
Katia, puisqu’Anthon affirmait que tel était son nom (ou Katarina, ce n’était pas très clair), s’était contentée d’opiner d’un bref geste du menton. Elle n’avait plus envie de réfléchir. Elle ne voulait plus penser. Trop de choses s’emmêlaient dans son esprit embrumé. Les mots d’Anthon Soldek, son long récit dans la voiture, tout lui paraissait si embrouillé, si nébuleux. Elle aurait voulu croire qu’il s’agissait simplement d’une fable. Une histoire trop horrible pour contenir la moindre parcelle de vérité. Pourtant, celle-ci éveillait en elle un étrange sentiment de familiarité qu’elle ne pouvait renier. Mais ses souvenirs la fuyaient encore. De rares flashes, quelques images éparses d’un passé lointain flottaient parfois à la frontière de sa mémoire, trop fugaces pour qu’elle puisse s’y raccrocher.
- Vous avez été absente longtemps, princesse, avait dit Anthon. Prenez votre temps. Vous vous souviendrez. Je vous y aiderai. Le sang coulera à nouveau. Alors vous retrouverez votre vraie place.
Il était ensuite sorti, l’abandonnant avec plus de questions que de réponses. Le cliquetis de la clef tournant dans la serrure avait résonné bruyamment à travers la chambre vide. Dans la pénombre, le museau pointu d’un rat apparut à travers une fissure dans la plinthe à la couleur criarde. Bravant le froid, la bête aussi grosse que deux poings réunis explora un moment les lieux, se rapprochant peu à peu de cette forme prostrée qui attisait sa curiosité. Le martèlement de ses pattes griffues sur le plancher rugueux jouait un rythme mystérieux et envoûtant. Le rat s’avança à quelques centimètres des pieds nus de la jeune femme. Il releva la tête, humant l’air, cherchant un signe, une odeur connue. Les petits yeux noirs rencontrèrent ceux de l’inconnue qui empiétait sur son territoire. Soudain, l’animal se recroquevilla en poussant un couinement soumis. Renonçant à faire valoir ses droits sur ce domaine, il s’effaça dans une parodie de révérence et courut se réfugier dans son antre. Le silence nocturne retomba sur la chambre.
De nouvelles images s’imposaient à l’esprit de la jeune femme au visage blême. Des suites de scènes sans liens apparents entre elles. Elle tentait de trouver une logique aux événements de ces dernières heures. En vain. Elle avait l’impression d’être folle. Il lui fallait se raccrocher à quelque chose sous peine de sombrer dans des ténèbres qui l’effrayaient. Celles de son passé, celles de son âme vide.
- Katia… Katarina… Katia…

***

2011 ? C'est parti !



Impossible d'échapper à la tradition, n'est-ce pas?
Donc, à tous ceux qui passent parfois par ici, je tiens à souhaiter une excellente et heureuse année 2011.
Voilà, ça c'est fait.
Comme c'est un début d'année, difficile également de ne pas s'essayer au jeu des bonnes résolutions. Bon, allez, je me lance. Pour 2011, tenter de mettre à jour ce blog plus régulièrement afin de partager plus de choses avec les voyageurs y faisant étape.
Voilà, ça c'est pas mal. Pas gagné, mais pas mal.
D'un autre côté, vu que je suis en train de lire beaucoup de choses en ce moment, il y aurait matière à en faire quelques articles. De même, si je considère tous les projets sur lesquels je travaille ou qui doivent aboutir cette année, là aussi il y a de quoi alimenter ce blog. La matière existe, reste juste à trouver le temps, ce qui n'est pas mon fort.
Bonne résolution numéro 2 : mieux gérer son temps en 2011.
Et ça, c'est carrément illusoire...

PS : en entrée, une image du prochain supplément Z-Corps à paraître au éditions du 7°Cercle. Encore une illustration incroyable de Jee. J'adore !