jeudi 5 décembre 2013

Battletech facile !



Oulà ! Deux articles en une semaine, je vais aller prendre ma température...
Sérieusement, je en sais pas si c'est la fin de l'année approchant ou l'idée de rester bloquer quelques semaines sans pouvoir trop bouger, mais ça fourmille en ce moment.
Donc, samedi dernier, premier test en bonne compagnie (merci à mes "vieux" complices, Xavier et Alex) de ma version super-simplifiée-allégée-repensée-adaptée des règles de Battletech.
Pour ceux qui ne connaitraient pas ce grand classique, Battletech (originellement édité par FASA, traduit par Hexagonal puis Jeux Descartes) met en scène des combats de Machines géantes humanoïdes (pas des robots, il y a des pilotes) au XXXI° siècle. L'univers s'est énormément développé depuis la création du jeu, proposant un décor d'une grande richesse et d'une incroyable cohérence à travers une pléthore de suppléments.
J'avais sauté à sa sortie sur la première boite et ma passion pour Battletech ne s'est (presque) jamais démenti. Presque, car voilà des années que la boite, les figurines et les livres restaient sur leurs étagères (oui, il en faut plusieurs), ne la quittant régulièrement que pour une brève lecture nostalgique débouchant invariablement sur "whaou, comme j'aimerai rejouer, mais comme il y a trop de trucs à gérer et puis j'ai pas la place de poser toutes les fiches et plus l'envie de comptabiliser les points de blindage au pouillème près..."
Bref, la passion était toujours présente, mais plus le désir de passer plus de temps en gestion qu'en jeu.
Alors, il y a environ un an, est née la première version BT-KV (oui, mes fichiers de travail ont toujours un nom nul, mais si vous avez des idées,je suis preneur).
Un système de règles simples, reprenant pas mal d'éléments de l'original afin de faciliter la transition (les mouvements, coûts des terrains, organisation des lances...) et la totalité de l'univers, mais abordant le thème sur un mode simplifié pour privilégier l'aspect ludique au détriment de la simulation (d'un autre côté, simuler des combats de 'Machs au XXXI° siècle, bonjour les références réelles).
Aussi, en six pages, tableaux compris, j'ai sous la main un corpus de règles pour rejouer. Cool!
Premier test vendredi dernier, donc, sur deux scénarios basiques, mais qui posent les principes du système. Grosses prises de notes en cours de partie, quelques aménagement d'échelle, une nouvelle version depuis et tout ça nus parait pas mal. En tout cas, les deux technoguerriers présents pour l'inauguration ont eu l'air d'apprécier, au point d'envisager une petite campagne de mercenaires pendant l'invasion des clans.
En tout cas merci, à eux pour leurs conseils et commentaires, le jeu est meilleur depuis.
Enfin, puisque l'envie est là, je compte bien mettre l'année qui vient à profit pour convertir les suppléments et développer BT-KV (ou appelez le comme vous voulez).
Après tout, il reste l'infanterie, les blindés, les élémentaires, l'artillerie longue portée, le soutien aérien et bien d'autres trucs à mettre en scène pour profiter pleinement de l'univers de Battletech !
Bien entendu, si certains y trouvent un intérêt (et puis même sans, je fais ce que je veux, c'est mon blog), je compte bien mettre tout ça à disposition bientôt.
Une conclusion ?
Allumez les moteurs et armez les CAP ! Youpi* ! Sphère Intérieure, nous voilà !

* cri de joie pas très viril mais ô combien compréhensible !

samedi 30 novembre 2013

Nouveaux univers ?



Retour au clavier pour écrire du JDR

Voilà presque deux ans que je n'avais plus vraiment pris le temps d'aligner des signes pour un jeu de rôle. Pourtant, il s'agit sans aucun doute du domaine pour lequel j'ai le plus écris ces dix dernières années. Alors quoi ?
Il y a bien eu quelques textes entre temps, des contributions amicales pour d'autres auteurs, un scénario ici et là pour une convention ou un tournoi, une commande d'un petit éditeur pour un supplément qui « sortira un jour peut-être qui sait ? ». Mais rien en soi de suivi ou de véritablement abouti.
Marre du jeu de rôle ?
Je ne peux pas dire ça. D'abord parce que je lis toujours autant de livres de JDR, et ensuite parce que les productions actuelles continuent de m'enthousiasmer. Je guette avec plaisir les dernières sorties du 7°Cercle, de John Doe ou encore des XII singes, sans jamais être déçu. Et j'attends avec fébrilité leurs prochains jeux annoncés.
Sans compter les « petits » éditeurs fraîchement arrivés - tels Pulp Fever (vas-y Laurent, j'adore ce que tu fais !), la Boite à Heuh (qui m'a fait découvrir le jeu de rôle « autrement ») et bien sûr Lapin Marteau (Brand est grand !). De plus, j'arrive (à peu près) à poursuivre le rythme de deux parties mensuelles. Bref, j'aime toujours autant le JDR.
Non, ce qu'il a manqué, c'est avant tout du temps. Plusieurs romans à achever (arrivées prévues en 2014), la vie de famille et des contraintes autres, hop, il faut choisir des priorités.
Une baisse de motivation aussi. Après beaucoup m'être investi sur des gammes aussi prenantes que Qin et Yggdrasill entre autres, difficile de retrouver le feu sacré.
Manque de projets qui font « WHAOU ! » aussi sans doute. Des notes éparses prises ici et là, des dossiers et des idées classées depuis des lustres et l'impression qu'il y a plein de gens qui font ça très bien, l'envie de jouer à leurs jeux sans chercher à tout prix à faire « le mien ».
Donc, plus d'écriture de JDR depuis un bail.
Et puis, la vie est faite de cycles (philosophie de comptoir inside et gracieusement offerte par les Ivrognes Irrécupérables).
C'est d'abord la faute de Olivier « Akae » Sanfillipo (oui, je dénonce sans vergogne), illustrateur de talent et quelqu'un que j'apprécie énormément (oui mais après je flatte). Une discussion qui part dans tous les sens, quelques échanges de mails, une série d'illustrations qui ouvrent une fenêtre sur un univers, une envie de tester un format différent... Hop, j'ouvre un nouveau document et les signes s'enchaînent. Travail en allers-retours avec le jeune homme et les bases de la Geste des Dieux-Machines sont posées.
Cool ! Sauf que lui et moi fouettons d'autres chats en parallèle, et qu'après un premier jet, une pause survient et le débit se calme. Pas grave, le projet mûrit, évolue, la sieur Aldo arrive et pose les bonnes questions, la GDM reste bien présente, à portée de main. Dès que possible... (mon petit doigt me dit que ça pourrait bien se rapprocher).
Et puis, il y a peu, de nouveaux joueurs disponibles, une idée se construit autour de nos discussions. Envie d'un univers qui nous parle, d'une certaine façon de jouer... Pourquoi pas ? Tout cela rallume l'envie de ressortir un projet des tiroirs : Les Invisibles.
Les règles jetées à l'époque sont entièrement remaniées à la lumière de mes dernières lectures et des jeux qui m'ont fait bien cogiter sur l'interaction « système-univers-narration ». Le carnet où se mêlent des notes éparses est remis à jour et le monde se dessine. Les références et les enjeux éclaircis, je me retrouve avec un fichier (un brouillon) qui titille le désir de tester.
Allez ! Deux coups de téléphone, un rendez-vous et une soirée s'organise. Derrière un écran improvisé, avec une impression faîte à la hâte et déjà annotée, nous nous lançons. Et cette fois, je n'ai comme support que ce que j'ai écrit. Uniquement ce que, depuis deux ans, j'ai sorti de mon cerveau de rôliste.
Comme il n'est jamais désagréable de recevoir des fleurs, je vais m'en lancer (on n'est jamais mieux servi que par soi-même). Cinq heures de jeu, et un excellent moment. Des joueurs rentrant très vite dans l'ambiance, dans leurs personnages, dans les événements. Une introduction taillée sur mesure, une vraie interaction autour de la table, des questions qui poussent les joueurs en avant...
Bref, content.
Seul petit problème : pas un lancer de dés de la soirée. Donc pour tester le système, il faudra attendre la prochaine occasion.
Tout ça pour dire quoi ?
Et bien que le temps n'est pas plus présent, que les contraintes existent toujours, mais que, au fond, c'est cool de se remettre à imaginer un jeu de rôle. Juste pour le plaisir.


PS : les invisibles ? Qu'est-ce que c'est ?
Juste une question au départ : chaque année, des milliers de gens disparaissent dans le monde sans laisser aucune trace. Où vont-ils ? Que deviennent-ils ?
Et si ils étaient toujours parmi nous, ayant simplement « glissé » dans une réalité décalée. Un autre monde en parallèle du nôtre dont le coeur bat sous nos cités, avec ses propres règles et ses propres codes. Quelles interactions entre ces deux univers ? Que deviennent les proches laissés derrière vous ? Pourquoi ce glissement et qui tire les ficelle ? Quelle est donc la raison de cette guerre que se livrent les maîtres du sous-monde ?
Autant de questions posées aux héros des Invisibles.
Et oui, je l'admets, j'aime beaucoup Neil Gaiman...

PS2 : et la Geste des Dieux-Machines ?
Cherchez du côté des illustrations de Akae pour vous faire une idée. De toute façon, ce sera toujours une superbe ballade dans son univers graphique.

vendredi 19 juillet 2013

Des dieux, un privé et du whisky...



J'avais lu la première aventure du détective privé Jean-Philippe Lasser dans le recueil de nouvelles "Noir Duo" que l'un des deux auteurs (Philippe Ward, l'autre étant sa complice Sylvie Miller) m'avait confié un jour avec un sourire joyeux. Et j'étais tombé sous le charme.
J'avais ensuite eu la chance de lire quelques textes additionnels arrivés sur mon ordinateur par amitié. Et j'avais replongé avec délice dans cet univers de polar noir, fantastique mais non dénué d'humour.
Pensez donc, voilà le topo : dans les années trente, les dieux vivent toujours au milieu des hommes et le monde s'est développé autour de leur présence. Ils sont plus ou moins les maîtres du coin, dirigeant leurs fidèles au gré de leurs caprices et de leurs conflits divins. Si vous avez de la chance, ils vous dotent de quelques faveurs ou ils vous ignorent. Dans le cas contraire...
Le héros, un détective privé français nommé Lasser, vit donc au Caire, pays de tous les dieux à tête d'animaux. Il ne les aime pas vraiment, pour des raisons personnelles, et tant que les puissances divines oubliaient sa présence, tout allait pour le mieux dans le "pas si mal que ça" monde. Mais le jour où la fabuleuse Isis engage Lasser pour une enquête mêlant les intrigues de ses congénères, sa vie bascule. Et le voilà devenu, à son grand dam le (presque) très officiel détective des dieux.
Premier tome des aventures de Lasser, "Un privé sur le Nil" est un pur régal. On y découvre rapidement les origines du héros et les raisons qui l'ont conduit au Caire, mais très vite, on entre dans une série d'enquêtes plus étonnantes les unes que les autres. Bien entendu, toutes impliquent les dieux, leurs manigances, leurs cachoteries et leur mesquinerie, le personnage s'en sort rarement sans y laisser des plumes, mais tel un héros de Chandler, ni bleus ni bosses ne le feront renoncer. A la poursuite d'un manuscrit magique, d'un chat de concours ou du sexe d'Osiris, accompagné de sa très étonnante (et comme il se doit, très séduisante) assistante Fazimel, Lasser surnage entre périls divins, faux-semblants et coups du sorts rendant ses enquêtes passionnantes.
"Un privé sur le Nil" utilise tous les codes du roman noir, mais son univers décalé, la présence des dieux, ajoute un aspect fantastique et une touche d'humour qui font de ce mélange un plat savoureux.
J'ai avalé le premier tome, un sourire aux lèvres, des images plein la tête, un crayon dans la main pour prendre des notes (j'imagine déjà projeter quelques joueurs de jeu de rôle dans cet univers).
Mais surtout, je vais me jeter tout aussi vite sur le second tome paru : "Mariage à l'égyptienne". Les vacances ont du bon...

Pour finir, merci à ce duo d'auteurs pour cet excellent moment de lecture et de rêve. Bien sûr, je ne saurai trop vous recommander de, vous aussi, vous embarquer pour les rives du Nil et découvrir ses mystères.

" Lasser, un privé sur le Nil"
de Sylvie Miller et Philippe Ward, édition Critic

mardi 19 mars 2013

Coeur de Jade, tome 4



Un tome 4 ?

Et oui, Coeur de Jade revient dans une nouvelle aventure.
Pour les retardataires, Coeur de Jade est l'héroïne d'une trilogie que j'ai écrite il y a quelques années maintenant. Elle narre l'épopée héroïque d'une poignée de héros à travers la Chine Antique des Sept Royaumes Combattants. Les références au jeu de de rôle "Qin", édité par le 7° Cercle sont nombreuses, mais les romans, publiés aux éditions Nouvel Angle / Matagot, explorent leur propre trame.


Donc, de nombreux lecteurs, la dernière page du tome 3 refermée, m'ont posé la question : "Et après ?"
Quoi, et après ?
Pour moi, la trilogie se terminait avec sa propre cohérence interne, même si elle laissait les héros, et certains de leurs ennemis, face à un avenir des plus troubles.
D'un autre côté, j'avais déjà en tête, en mettant le point final, quelques idées et pistes de ce que ces personnages pouvaient devenir, de la manière dont les événements relatés les avaient fait évoluer.
Du temps est passé, d'autres projets se sont accumulés depuis, reléguant Coeur de Jade et ses compagnons au fond d'un tiroir.
Tiroir où je les ai retrouvés il y a peu.

Et voici donc un tome 4 qui se profile. Oh !, pas d'édition prévue ici, juste l'envie de partager ce récit avec ceux qui ont déjà exploré le Zhongguo en notre compagnie, ou le faire découvrir à d'autres.
Vous retrouverez donc les aventures de Coeur de Jade en ligne, en accès gratuit sur un blog créé à cette occasion et qui me servira, au fil des avancées, à proposer les chapitres du roman.

Pour en savoir plus, je vous renvoie donc au blog sobrement intitulé Coeur de Jade 4. Pour information, le titre de travail du document est "L'âme du Dragon".

Au plaisir d'arpenter à nouveau les Royaumes Combattants en votre compagnie.

kristoff

vendredi 15 mars 2013

Voilà. J'en ai déjà parlé ici, l'exposition "Fées d'ici, Fées d'ailleurs" a rassemblé de nombreux artistes illustrateurs pour lesquels j'ai eu le plaisir de créer 36 textes, 36 portraits de fées tantôt cocasses ou drôles, tantôt tendres ou mignons. Et bien ce projet aboutit aujourd'hui à l'édition d'un livre, bien plus qu'un simple catalogue d'expo. Vous pourrez parcourir l'ouvrage normalement ou vous livrer à un jeu de piste à travers ses pages afin de découvrir l'univers de nos 36 petits êtres et leurs interactions. Sans oublier le carnet de voyage à découper... Livre d'art, livre jeu, "Fées d'ici et Fées d'ailleurs" va vous entrainer dans un voyage merveilleux en Faërie. Je suis ravi d'avoir pu participer à ce superbe projet mené par mes amis des éditions PAPIER BAVARD (Delphine et Yohann, grands rêveurs entre tous). Je vous invite donc à découvrir tout ceci grâce à ce petit film de présentation, ICI. Le livre sera disponible en Avril. A bientôt en Faerie. kenavo Kristoff

mercredi 6 mars 2013

ForSats : premiers pas dans la légion carcérale

Ce week end fut consacré à la convention des Griffons, repaire de rôlistes aquitains notoire... Tujours un moment très sympa, j'ai pu faire jouer Yggdrasill le samedi avec 5 joueurs qui ont fait leurs premières armes dans l'univers de la Scandia. Le lendemain, c'était à mon tour de découvrir un jeu, et un univers, que je suis depuis déjà un moment et son annonce : ForSats. Pour la présentation du jeu, je vous renvoies là : D6 Galaxie : ForSats. Ici, je vais plutôt faire un retour sur mon expérience. Et, inutile de ménager mes effets, il est très positif. En ce qui concerne l'univers et le cadre de jeu, je reste (et confirme) sur ma première impression : gros potentiel, ce serait un tord de limiter ForSats à une image de "jeu de bourrins et de salopards" Bon, ok, il y a aussi de ça, mais entre le bagne, le vaisseau garnison, les pnj, le cadre des missions, les parcours et les motivations des pj... il y a à mon sens de quoi jouer longtemps sans se répéter et surtout de mettre en scène de grands moments de roleplay Si si, imaginez juste 6 mecs (ou nanas) qui n'ont rien en commun sinon un manque cruel d'avenir, des talents d'experts et un passé douteux, forcés de s'entendre ou pas pour se forger un espoir, se donner une raison de vivre ou de mourir... et bien moi, j'y vois plein de moteurs pour raconter une histoire où l'on se déteste, se découvre, s'apprécie, se méprise, s'entraide, se trahit, se donne une chance de rédemption ou se sacrifie... Le système de base, c'est le d6, mais quelques subtilités, dont les notions de Motivation et de tempérament, renforcent encore l'adéquation règles/univers... Donc ? J'ai adoré et je vous conseille d'y jeter un oeil , cela vaut la peine de dépasser un a priori initial (j'ai souvent connu ce genre de réactions en présentant yggdrasill ) Et enfin, merci à Fred, Laurent et Erwan (les illustrations déchirent !) et aux joueurs de la table (c'est confirmé, Nath est intenable ! ) Dernier détail : le (gros) livre de ForSats devrait paraître fin mars /avril, et on m'annonce que du suivi en ligne est déjà en préparation...