mercredi 22 avril 2015

L'année CONAN




2015 a commencé avec le Kickstarter pour le jeu de plateau « Conan » par Monolith. Un projet de Frédéric Henry, dont j'ai eu le plaisir de côtoyer l'enthousiasme, et d'une équipe de qualité regroupée autour de lui (dont Adrian Smith pour les concepts visuels, excusez du peu).
Bien entendu, en grand fan du personnage créé par Howard, je ne pouvais y échapper. Bon, les royaumes hyboréens possèdent un charme irrésistible pour moi depuis toujours.
J'ai rencontré le personnage de Conan pour la première fois lors de mon adolescence, alors que, découvrant la Fantasy, j'ingurgitais un peu tout ce que je trouvais sur le thème. Je découvrais plus tard le film de Miller (avec Schwarzy, pas si mal en fin de compte même si offrant une vision différente du héros) et les bandes dessinées de Roy Thomas (avec Barry Windsor-Smith ou John Buscema au dessin), mais la plume de Robert Howard, son sens du récit et son univers m'avaient déjà convaincu.
Je crois que beaucoup de gens ont une image assez fausse d'ailleurs de ce héros. Sans doute, à travers une iconographie simpliste (et les films dont le très discutable « Conan le destructeur »), le barbare apparaît comme une caricature de guerrier tout en force et sans subtilité. À ceux qui pensent cela, je conseille de se plonger dans les aventures originales du cimmérien (rééditées il y a peu chez Bragelonne).
En plus d'une écriture aussi plaisante qu'évocatrice, le décor hyborien se déploie dans toute sa splendeur devant notre imaginaire, faisant des histoires de Conan sans doute encore ce qui existe de mieux dans le genre Sword & Sorcery.
Je parle des nouvelles de Howard, bien entendu; Dès mes premières lectures, j'ai vite différencié son travail de celui de Sprague de Camp ou autres continuateurs. Je dois reconnaître au premier un véritable effort de fournir une saga cohérente et d'avoir permis la diffusion de l'intégralité de l'oeuvre. Toutefois, lui comme les autres auteurs s'étant essayés au personnage, n'ont jamais su me plonger dans ce monde avec la même intensité que le créateur de Conan. Et des pastiches, il en existe un certain nombre (tant en français, qu'en anglais encore non traduits). Quelques-uns (beaucoup?) s'alignent sur les étagères de ma bibliothèque, entre les jeux de rôle et les comics dédiés aux Royaumes Hyboriens. Honnêtement, je ne les ai pas tous lu (les pastiches, les BD oui), n'ayant jamais vraiment eu le courage de m'infliger cela. Mais l'ensemble constitue une collection dans laquelle je puise parfois un bien agréable moment de lecture ou de feuilletage.
Bref, tout ça pour en arriver où, à part répéter que les aventures de Conan le Cimmérien sont à découvrir si vous ne vous y êtes jamais essayé (si, si, je vous l'assure).
Et bien, avec ce retour ludique en force du héros barbare, j'ai eu envie de me lancer un défi : 2015 sera mon année Conan. Je vais donc lire TOUS les romans dans ma bibliothèque qui lui sont consacrés. Oui, tous ! Ceux en français comme ceux en anglais. Les récits de Howard comme les histoires de ceux qu'il a inspiré. Les aventures incroyables comme les plus pénibles. Tous !
Bon, bien évidemment, d'abord commencer par les originaux. Et me revoilà plongé dans des récits aussi fabuleux que « les clous rouges », « le colosse noir », "une sorcière viendra au monde" ou « Par-delà la Rivière du Tonnerre ».
Le plaisir est intact, avec en plus, celui de (re)découvrir de nombreux détails. Ensuite, les autres...
Tout ça en 2015. L'année Conan...

Un dernier truc : je compte bien relever le défi (vraiment), mais pour cela il faudrait peut-être aussi que j'arrête d'ajouter des bouquins à la liste des pastiches, ce qui complique quand même la tâche. Et puis, j'ai aussi renoncé (pour le moment) à vérifier les différences entre les traductions et les versions originales. Plus tard peut-être...

lundi 20 avril 2015

C'est pas grand chose...



… mais ça fait toujours plaisir.
Je ne suis pas un adepte des livres au format électronique. Je n'ai pas de tablette, je n'en veux pas et, quand j'en ai une dans les mains, j'ai toujours l'impression qu'il me manque quelque chose ainsi : le contact, le plaisir physique de tourner les pages du bout des doigts, de choisir un beau marque-page qui colle au thème, d'aller dans une librairie pour choisir la prochaine lecture... Sans doute un effet de génération, je suis peut-être simplement trop vieux, trop inadapté ou trop traditionaliste. Ce qui me rassure, c'est que ma fille, malgré sa tablette de lecture, continue à entasser des bouquins de papiers...
D'un autre côté, je ne suis pas contre ce format non plus. Je comprends l'aspect pratique de la chose, la rapidité et la facilité d'accès, la diffusion plus large et plus directe pour l'éditeur... Ce n'est donc juste pas pour moi.
Du coup, quand le Petit Caveau m'a annoncé que « Kath : renaissance » sortirait sous format électronique, je me suis contenté d'un « Ah ? Ok » des plus laconiques. Pas mon univers, pas l'impression d'être vraiment concerné, sensation étrange quand on y réfléchit, parce que ça reste l'histoire que j'ai imaginée et écrite après tout. Mais bon, allez comprendre... Moi j'ai renoncé.
Du coup, quand j'ai reçu un message m'annonçant que le bouquin (format ebook donc) marchait très bien, j'ai été un peu surpris. Puis j'ai pu jeter un œil à ce système de classement sur un site de vente en ligne au nom d'un fleuve bien connu, pour découvrir qu'en effet, les aventures de Kath séduisait un public non négligeable. Très bien, j'en prends déjà note, avant de (peut-être) tenter de m'intéresser un peu plus au sujet. Je ne suis toujours pas convaincu par le format, pour une utilisation personnelle, mais du coup, je l'intègre désormais plus dans ma vision globale des choses. Merci donc à celles et ceux qui ont choisi de découvrir le roman par ce biais, et qui me permettent ainsi de reconsidérer mon point de vue initial. Et puis, un bon classement, ce n'est pas grand chose... mais ça fait toujours plaisir.


Et dans la même veine, j'ai donc présenté Kath lors du salon de Monflanquin, début avril. En plus d'avoir pu échanger avec les gens de passage sur le sujet du fantastique et de l'imaginaire, de discuter avec d'autres auteurs et d'avoir (dans les deux cas), fait de chouettes rencontres (dont le propriétaire très sympathique d'une librairie de Villeneuve sur Lot et un passionné d'arts martiaux avec lequel nous avons longuement disserté sur les 7 royaumes combattants), je tiens à remercier Muriel Tourbe pour son accueil et sa gaité (les crêpes étaient délicieuses ! parole de breton)

samedi 21 mars 2015

Oni & Samurai




Bushidô : un cadre de campagne

Préparation des travaux à venir et remise à plat des projets en cours étant de mise en ce moment, j'en profite pour replonger dans les tréfonds de mes archives, notes papiers dans des tiroirs poussiéreux et dossiers oubliés au fond des disques durs.
Et, un petit sourire aux lèvres après une plongée en apnée dans les méandres des épanchements de mon cerveau, j'en ressors parfois un petit quelque chose qui fait plaisir à retrouver, comme un vieux copain que l'on n'a pas vu depuis trop longtemps mais que l'on est bien content de savoir toujours là.
Parmi ces fichiers à classer entre « ah oui, c'est vrai ! » et « ça peut servir », quelques séries de notes, de compte-rendu, d'aides de jeu accumulés au long de trente années de jeu de rôle.
Ok, ça fait plaisir de se voyager à nouveau dans sa mémoire ludique, et après ?
Et après, j'ai envie du coup d'ouvrir une rubrique « à vous de jouer ». C'est-à-dire, plus précisément, de mettre ce matériel à disposition des autres rôlistes que cela pourrait intéresser. Ho ! Pas trop d'enthousiasme et d'espoir non plus, les amis. Il ne s'agit pas de jeux complets et révolutionnaires, d'univers ultra détaillés ou de suppléments indispensables-que-comment-j'ai-pu-jouer-jusque-là-sans ?
Non, bien plus modestement, il s'agit plus de pistes et de ressources pour titiller l'imagination de mes collègues meneurs de jeu. Bref, vous allez bien voir.

Et pour commencer, Bushidô.
Alors, en guise de prologue, un peu d'histoire à ce sujet. Je ne reviendrai pas sur le jeu en lui-même, l'ami Géraud dans la rubrique « rétro » du Casus Belli n°11 en a dit tout ce qu'il y avait à en dire.
Non, quelque chose de plus personnel.
J'ai treize ans, je viens de découvrir le jeu de rôle avec Méga et, un élève de ma classe déjà rôliste me lance « si ça te dit, mon frère a ramené un jeu des US, ça peut t'intéresser ». À l'époque je pratique déjà les arts martiaux, j'aime les films de samurai et lorsqu'il me met sous le nez la boite de Bushidô (version FGU), avec sa superbe couverture et ses livrets inspirants, je craque. Hop, tout l'argent de poche y passe et le précieux devient mien.
Bon, collégien, mon anglais est encore fébrile, et je vais revenir à l'Appel de Cthulhu ou JRTM quelques temps encore avant de me lancer. Ce sera le principal moteur de mon envie d'apprendre cette langue d'ailleurs. Dans les années qui suivent, je savoure chaque page des deux livrets et me familiarise avec.
Le lycée arrive, le club de JDR, un nouveau groupe, un jeu ? : ce sera Bushidô. S'ensuit trois années de campagne (mon anglais s'est nettement amélioré entre temps) inoubliables (casting, pour leur rendre hommage au passage : Laurent, Alain, Arnaud et Nicolas).
La fac, nouveau groupe, encore Bushidô, moins suivi, mais plein de bons moments une fois de plus.
Je l'avoue, ma connaissance du Japon historique à l'époque était bien moindre et nous faisions plus du « med/fan sauce nippone » que de suivre un décor historique. Et cela fonctionnait très bien (« Nippon is not Japan » comme le disent les auteurs du jeu).
Et puis le jeu a trouvé peu à peu une place de vénérable ancêtre dans la ludothèque. D'autres lui ont succédé, d'autres univers. La vieille boîte FGU, usées et tordue, trônait fièrement sur son étagère, dans un repos bien mérité d'où je la tire de temps en temps pour feuilleter quelques pages.
Quelques années passent et mes joueurs, pour un anniversaire, m'offrent... Bushidô, la boite VF. En plus du fait qu'ils sont adorables, je replonge. Et découvre pour la première fois le jeu dans ma langue natale, des années après sa sortie par Hexagonal. Alors on n'y rejouera pas, mais au fur et à mesure de la lecture un carnet reçoit quelques notes et un cadre de campagne se fait jour.
L'idée : un clan déchu qui agit comme agents secrets pour un clan plus puissant. Des spécialistes du combat contre les menaces surnaturelles. Une situation politique explosive, des intrigues de cour, une menace insidieuse, des pistes de romances, de l'honneur, de la gloire et des sacrifices.
C'est cela que je vous propose aujourd'hui, juste pour le plaisir d'y jeter un œil (ah, toi aussi tu as adoré jouer un samurai, n'est-ce pas?) ou d'en faire quelque chose.
Pour Bushidô bien entendu, mais comme il n'y a là aucune caractéristique technique, cela devrait être aisément adaptable à Tenga, Sengoku ou même Oriental Adventures ou La légende des Cinq Anneaux.
Bon jeu !


Cadre de campagne pour Bushidô

Les personnages sont les descendants (deuxième génération) ou membres (première génération) d'un clan déchu dont le nom a été effacé (le clan Shinzen).
Mais cette déchéance, à la suite d'une guerre perdue, était un calcul du daimyô du clan, un plan mis au point avec son seigneur afin de protéger ses fidèles et les faire entrer dans la clandestinité. Puis le daimyô effectua le rituel du seppuku et, trente ans plus tard, les gens ont plus ou moins oublié ces événements.

Aujourd'hui : les PJ sont rappelés par le lieutenant du daimyô qui était caché sous l'identité d'un simple tenancier d'auberge (dans un petit hameau, un relais sur une route commerciale vers la capitale). Cet homme (Yomichi, 61 ans) a été contacté par un noble proche de l'empereur. Hôte du seigneur de la région, il observe et manipule les forces en présence et décide de réactiver le clan pour accomplir des missions secrètes / discrètes et mener l'enquête sur une menace surnaturelle annoncée par un augure...

Pistes de scénarios :
Révéler les complots et intrigues qui se trament dans la région et, à plus grande échelle, contre le gouvernement impérial.
Préparer la guerre qui s'annonce (diplomatie, ralliement, assassinats, prise de places fortes, escarmouches...)
Laver l'honneur du clan, lui rendre sa place (l'héritier du clan est un jeune garçon sans éducation caché dans une famille de simples paysans : Mokoto).
Quête mystique (les trente-neuf démons encore présents dans le Nippon) et un groupe de sorciers envisagent de rouvrir la porte des enfers.

Le clan des PJ :
Clan ancestral lié au premier empereur, discret et secret, gardien de savoirs occultes.
Forme des chasseurs de démons, conserve un secret initial lié à l'avènement du premier empereur, gardiens du portail vers les enfers, aujourd'hui oublié sauf d'une communauté de Yamabushi qui veille sur la porte scellée.

Les PJ : options possibles
ninja (un groupe formé par une partie du clan tombée dans la clandestinité, des espions surtout)
samurai : héritier du maître d'armes du clan, des techniques secrètes à redécouvrir
budoka : tradition ancestrale, techniques de combat contre les démons
gakusho : shintoïste, protecteur et diplomate
shugenja : chasseur de démon

Couvertures des PJ : options possibles selon la classe

apprenti forgeron : samurai, budoka
scribe, fonctionnaire : shugenja, samurai
paysan : budoka, gakusho
acolyte : gakusho
acrobate : ninja

Eléments de la campagne

Il est possible d'utiliser "Valley of the Mists" comme point de départ géographique et lancer les premiers scénarios.

Clan des PJ : clan Shinzen

Villages où vivent les PJ : Hirato, Izuyima

Seigneur de la province : Tsudake Myori, du clan ancestral Tsudake
Mon : un cercle blanc sur fond rouge. Clan riche mais étendu sur un domaine vaste et morcelé. Nombreux vassaux, pas tous fiables. Une grande forteresse : Hijeki.

Clan ennemi : clan Jichin, dirigé par Jichin Kido (mais en vérité, il est lui-même contrôlé par son épouse, Ikade (une démone).
Mon : Un crabe noir sur fond bleu clair.
Grande cité portuaire, territoire peu étendu mais bien contrôlé, flotte importante.

Chef de la cabale des sorciers visant à ramener et contrôler les trente-neuf démons : Bunzon
Occupe les ruines d'un palais oublié (le palais du premier empereur) dans une forêt dense. Possède de nombreux espions et une garde de bakemono. Veut rallier les tribus de créatures sauvages, peut changer d'apparence. Initie trois disciples parmi des jeunes nobles ambitieux et corrompus.

Clans pouvant être alliés :

Takeda, dirigé par Takeda Hinoue, au nord de l'archipel, clan de cavaliers émérites et traditionalistes, seigneur ambitieux, domaine agricole très riche. Loyal à l'empereur, déteste Nobudo Hideori. Impétueux et arrogant.
Mon : Quatre losanges blancs disposés en losange sur fond noir.

Ichikawa, dirigé par Ichikawa Kimiko (fille de Tezuka, elle a pris les rênes du clan à la mort de son père, un an plus tôt, sous les coups de ninja dont on ignore encore les commanditaires). Clan mineur mais qui garde une passe importante dans les montagnes centrales. Un clan de Tengu est l'allié ancestral du clan Ichikawa, mais ces créatures se retirent peu à peu du monde.
Mon : Trois cercles attachés en triangle, noirs sur fond jaune

Clans ennemis
Nobudo, dirigé par Hideori, vise le shogunat, veut forcer la main à l'empereur, prévoit une conquête des clans voisins, armée disciplinée et nombreuse, armures et étendards rouges.
Mon : Trois disques dorés l'un sous l'autre sur fond noir.
Contrôle un clan de ninjas et une grande partie du commerce sur la grande route de l'est.

Dato, dirigé par Dato Saburo, allié de circonstance au clan Nobudo, servile mais peu fiable, appât du gain, connexion avec une faction bouddhiste de la capitale (faction Hitori) cherchant à s'imposer à la cour impériale.
Mon : un papillon blanc sur fond vert

Clan impérial : clan Minamoto, dirigé par l'empereur Imeji
le chef de ses armées, Fukuda Toyotomi, envisage une grande expédition de conquête en Corée (pour le gain matériel et pour diviser et affaiblir les clans vassaux)
Un lotus blanc dans un cercle sur fond rouge

PNJ importants

le noble impérial : Hojo Nabatsu. Retors et manipulateur, capable du pire pour remplir sa tâche et ne pas faillir à sa mission: empécher que le Nippon ne sombre dans le chaos. Pour le bien du plus grand nombre...

à Izuyima: un chef yakuza pragmatique et populaire, Gosuke, gérant d'un maison de jeu.

Une confrérie de moines bouddhistes, un monastère isolé au bord d'un lac de montagne, gardiens d'une bibliothèque de documents occultes divers et variés dont de nombreux textes ésotériques chinois et le seul et unique récit de l'avènement du premier empereur. Abbé : Kyôgô. Parmi les moines, un ancien samurai du clan Shinzen, aujourd'hui très âgé, s'est rasé le crâne et vit retiré au monastère.

Un moine shinto dérangé vivant en ermite au bord d'une forêt, mais doué de visions prémonitoires absconses : Hotaro.

Un clan yakuza agressif, le gang Murada, se forgeant un territoire à Hirato (trafic d'une drogue venue de Chine, alliance avec le clan Dato).

Un espion ninja se faisant passer pour un marchand de saké : Bunjo. L’œil de l'empereur.

Une jeune aveugle attire le public dans une maison de plaisirs par sa voix cristalline et sa maîtrise du biwa. Elle est la fille illégitime de Nobudo Hideori, nommée Ikii, exilée ici et surveillée par un samurai du clan déguisé en simple rônin ivrogne. Ikii ignore sa véritable ascendance, elle sait juste qu'elle a été abandonnée par son père, sa mère est morte dans la misère et elle rêve de se venger.

Une bande de voleurs de grands chemins, chapardeurs dans les fermes alentours, sévit sur la route vers la grande ville. La bande est menée par la jeune Dasuki et se compose d'une quinzaine d'adolescents orphelins, plus gênants que nuisibles. Alliance possible avec les PJ.

Un chef de village agricole, ancien scribe du clan Shinzen. Vieillard presque sourd mais il sait beaucoup de choses sur les gens au pouvoirs dans la région.

Un émissaire de la cour impérial, chargé des taxes : Jujichi Sando. Traître, il renseigne Nobudo Hideori.

Une fille de l'empereur, Sukyo, éduquée au palais Tsudake, rôle de diplomate auprès de ce clan. Promise à Myiori, mais lui est âgé de 52 ans, elle de 17. Erudite, elle est accompagnée d'un mentor, un sage coréen nommé Jun Jin. Relation amoureuse possible avec un des PJ.

Un rônin manchot maître du sabre : Hondo

Un sage retiré dans une ancienne pagode au fond d'un marais difficile d'accès. C'est un ogre-mage sous apparence humaine, aussi savant que cruel : Kyuji.







mardi 10 mars 2015

Dungeons & Dragons : nouveau départ




Bien entendu, ce n'est pas une nouveauté. La dernière mouture du plus célèbre des jeux de rôle n'est pas récente puisqu'elle est sortie l'été dernier. Non, quand je parle de nouveau départ, il s'agit plutôt de mon rapport (complexe et conflictuel) avec l'ancêtre. Et comme je sais ne pas être le seul dans ce cas, un petit retour, un avis et quelques pistes à partager.
Rapport complexe donc, parce que je ne suis pas un enfant de D&D. J'entends par là que si j'ai bien commencé le JDR en 1983 (ouch, ça pique toujours), ce ne sont pas les livres de E. Gary Gygax qui m'ont servi de guide. Pour moi, ce furent plutôt Méga, Bushidô (on en reparle bientôt), JRTM et L'appel de Cthulhu qui me permirent de faire mes premières armes. Certes, j'ai eu très tôt la boite rouge entre les mains. Certes, j'ai joué quelques parties au club du lycée parce que 90% des membres pratiquaient AD&D (1° édition). Certes j'ai mené une campagne sur quelques mois dans l'univers de Laelith et avec les règles basiques modifiées. Mais je ne me considère pas comme un « donjoneux » car tout cela reste anecdotique dans mon parcours ludique. Et pourtant...
Et pourtant j'ai acheté la 2° édition à sa sortie, suite à un long article dans Casus Belli d'ailleurs, lu et adoré certains univers (Dragonlance, Dark Suns, Ravenloft et surtout Planescape). Mais pas joué.
Je possède les livres de la 3° édition, j'ai essayé de les lire avant de comprendre que ce n'était pas pour moi. J'ai lu pas mal d'univers ici encore (Freeport, Dragonlance 5°Age...), mais sans franchir le pas.
J'ai une belle collection de D&D 4° édition. Lus pour la plupart, appréciés pour certains (les DMG sont particulièrement bien faits à mon sens) mais l'approche n'est pas pour moi.
Et puis il y a eu D&D next. Le Playtest. Bon, je ne joue pas à donj', mais je suis curieux de nature. J'ai donc suivi ça de plus ou moins loin, trouvant ici des choses qui me laissaient perplexes et là d'autres qui me tiraient un « ah ouais, bien vu ». Les scénarios «  Murders in Baldur' Gate » et « Legacy of the Crystal Shard » m'ont fait hausser un sourcil avec l'idée que ce serait sympa de les faire jouer.
Je suppose qu'il était donc tout à fait naturel que j'achète la boite d'initiation et le Player's handbook dès leur sortie. Tout naturel. Et donc lus. Et donc convaincu. Si si.
Pour la première fois depuis longtemps (la boîte rouge donc), j'ai envie de faire jouer à Donjons et Dragons. À cause d'un système qui me convient et me parle, que j'imagine très bien en jeu et mettre facilement à ma main (et à celle de mes compagnons d'aventures qui sont tout sauf des joueurs de règles ou des optimisateurs). À cause de choix ludiques qui m'inspirent (les historiques, le système avantage/désavantage, les classes retenues...). À cause de scénarios sympas et que je me vois très bien mettre en scène.
1983 – 2015. Trente-deux ans de JDR et sans doute enfin converti : je veux jouer à Dungeons & Dragons !

lundi 9 mars 2015

Au printemps, on sort la tête...



Pas que l'hiver ait vraiment été propice à l'hibernation, mais bon.
Le retour du soleil et des barbecues, les fleurs qui éclosent et les grues qui rentrent, on sent bien qu'une activité frémissante et productive se remet en place, rythme un peu plus soutenu que durant la période des frimas.
Mammifère que je suis, famille des ours mal léchés selon certains, je n'échappe pas à la règle. Entre bilan de fin d'année (un peu tardif j'en conviens), reprise d'écriture un peu plus intense et nouveaux projets qui viennent rejoindre la pile de « à faire, pas encore en retard mais cela ne saurait tarder », il est temps de s'y mettre.
En commençant par repointer un bout de museau sur ce blog.
L'année 2014 a donc été des plus sympathiques et s'est finie plutôt bien. Après un salon Animasia particulièrement réussi en terme d'accueil pour la trilogie « Coeur de Jade, lame du dragon », la sortie de « Kath : Renaissance » a permis de se lancer dans la promotion du roman qui se poursuit actuellement.
Le livre, premier tome d'une série, mais l'intrigue reste complète avec un dénouement interne, a reçu de bons échos, j'en ai déjà parlé ici. Sorti au format numérique en début d'année, j'ai eu le plaisir de le voir apparaître à une très honorable 24° place des ventes dans la boutique « livres de science-fiction » d'une plate-forme internet bien connue.
Le week-end dernier, je présentais donc « Kath : renaissance » au salon du livre et de la bande dessinée de Sadirac (33) où, en plus d'un formidable accueil des organisateurs (encore merci à vous), la journée fut émaillée de nombreuses rencontres et discussions dans un cadre agréables (et donc merci à Delphine, Christophe, Sophie, Anne et les autres pour ces bons moments...)
Bref, de quoi redonner de l'énergie et regonfler le moral et les envies. Du coup, tout cela est bien beau et bon, mais maintenant il faut regarder en avant. Et là, il va en falloir justement de l'énergie.
Les aventures de notre héroïne vampire et amnésique, Kath donc, ne sont pas encore finies. Le deuxième tome est en cours, avance, subit de nombreuses corrections au fur et à mesure que les personnages férus de leur indépendance, entraînent l'écriture vers de nouvelles directions. Mais je ne désespère pas de leur faire entendre raison et d'aller au bout de l'intrigue que j'ai prévue, d'ici cet été.
En parallèle, parce que suivre une seule histoire à la fois n'a rien de drôle, un second roman « historique et fantastique » approche de sa conclusion. Manuscrit presque terminé, corrections dans la foulée. Deux autres entamés (de la SF et du post-apo, parce que l'éclectisme des univers c'est bien), et l'année devant le clavier s'annonce bien occupée.
Surtout que, l'envie revenue, je retourne à mes premières amours et des pages de systèmes ou d'univers de Jeu de Rôle commencent à s'accumuler pour donner, ô merveille, quelque chose de presque cohérent. Entre les idées plus personnelles et les travaux pour les autres, là aussi de quoi faire. Tiens, parmi ces derniers, la sortie de la nouvelle édition de Grimtooth où j'ai eu le plaisir de libérer la composante sadique qui est en moi à travers un piège à grande échelle, et un scénario paru dans Casus Belli n°12 (« Jouvence »), ravi d'avoir pu reprendre contact avec ce milieu et les gens qui en font partie (en vrac, Géraud, Philippe, Thomas, Damien... c'est du bonheur de travailler avec vous).
Déjà de quoi faire. Et si le rythme d'apparitions des idées, des esquisses de projets et des « et si on faisait un truc ensemble » ne baisse pas, les heures de sommeil vont elles encore se réduire.
Tant pis, le retour du soleil et des barbecues, les petites fleurs et les bourgeons, tout ça...
Tant que le moral est bon...
Au taff ! C'est du plaisir !

mercredi 17 décembre 2014

Casus Belli : et de douze !


La nouvelle mouture de Casus Belli, le magazine des rôlistes qui ont connu l'époque des Renault Fuego et de la new wave, continue son bonhomme de chemin. Douze numéros parus depuis la joie exprimée à la sortie du (nouveau nouveau nouveau) numéro 1.
Et l'équipe poursuit son travail remarquable, améliore ici et là des choses, tente des trucs en change d'autres. Au final, le magazine a trouvé un vrai rythme de croisière, une formule dense et riche qui, pour moi, convient parfaitement et redonne envie chaque fois d'attendre fébrilement que le nouveau numéro arrive dans la boite au lettres (même si les abonnés dont je fais partie ont déjà reçu le pdf entre temps, mais c'est pas pareil...)

De plus, les derniers numéros n'ont même pas un retard critiquable par rapport aux dates annoncées. Incroyable ! :D
Bon, au sommaire de ce numéro 12, j'ai retenu :
- une longue et très intéressante interview de Monte Cook (D&D3, Numénéra...)
- un bâtisse et artifices sur les tranchées (année de commémoration oblige) très inspirant
- l'univers Gigant de l'ami Romain d'Huissier pour Chroniques Oubliées contemporain, qui donne vachement envie de jouer, là, tout de suite...
- des scénarios à placer à l'occasion
- des articles de fond qu'il me reste encore à lire, mais que j'ai appris à savourer avec un carnet de notes sous la main
- des critiques de jeu qui vont allonger la liste au Père Noël...

plein d'autres choses encore, il y a de quoi faire et largement de quoi tenir jusqu'au prochain opus.

Ah, sur un plan un peu plus personnel, il y a parmi les scénarios l'un d'entre eux écrit par moi-même. "Jouvence", une histoire de tromperie, d'intrigue et de choix moraux dans un univers celtisant, avec des caractéristiques pour Savage World, mais aisément adaptable à Keltia, Némédia, Légendes Celtiques (premières ou originelles si quelqu'un joue encore à celui-ci) voire même Pendragon.
Petite satisfaction personnelle, voilà donc que j'ai écrit un scénario pour chaque incarnation de Casus Belli. Non ? Sérieusement ? Et oui. C'est cool et ça fait plaisir.

Donc, si vous n'avez pas encore (re)succombé aux sirènes du magazine pour les vieux/moins vieux/nouveaux/ rôlistes passionnés, faites-moi confiance. Allez-y ! (si si, pour une fois, faites moi confiance...)

vendredi 5 décembre 2014

Retours sur la trilogie Coeur de Jade



Tout le monde le sait et vous le dira.
Dans une trilogie, ou une série de livres qui se suivent, on parle plus du premier tome que du deuxième qui reçoit plus de commentaires que le troisième.
Donc, soit moins de gens vont au bout de l'histoire, quelques-uns se perdent sans doute en route, soit les lecteurs font moins l'effort de chroniquer chaque ouvrage au fur et à mesure.
Avec la sortie du premier tome de Kath, j'avais envie de découvrir ce que les lecteurs de la trilogie "Coeur de Jade, Lame du Dragon", ceux qui sont allés au bout, disaient du troisième t dernier opus.
Du coup, petite recherche sur le net, si pratique, pour me rendre compte que l'éditeur avait déjà fait le travail (oui, je l'avoue, je n'avais jamais vérifié la revue de presse sur "L'éclipse des neuf lunes").
Et bien, à la lecture de ces retours, mon petit coeur est tout joyeux !
Je remercie donc tous ceux qui ont pris le temps, la peine et le plaisir (j'espère) de vivre l'aventure Coeur de Jade jusqu'à sa conclusion.

Au passage, l'ensemble de ces chroniques se trouve ici :
Matagot : L'éclipse des neuf lunes.

Attention ! Quelques (rares) révélation sur la conclusion de la saga, mais surtout le plaisir de constater que l'objectif est atteint (l'objectif ? Oui, celui d'avoir réussi à faire un peu rêver ceux qui ont partagé cette histoire avec moi)

Encore merci à vous tous !

Et pour les autres, j'espère que cela vous donnera envie de faire l'effort de découvrir l'intégralité de la saga...
et que autant de gens du coup parleront du tome trois que du tome un (oui, je sais, je rêve...)

Allez, au travail sur la suite de la trilogie "Kath".
Et promis, j'ai aussi des histoire en un seul tome dans mes tiroirs. Juré !